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Sommaire
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Storytelling Modulary System (SMS)
Principe de base
Un personnage est défini par son background. Le background est le résultat de la combinaison de connaissance, d'expérience, de capacités propres, de faiblesses, de compétences, de métier, etc.. En racontant l'histoire du personnage l'on dégage un ensemble de faits représentatifs de sa capacité à interagir avec son environnement. Ces faits s'appellent des "Modules". Dans le système SMS tout est définissable par un jeu de modules, mais certains éléments se verront simplifiés. Ce qui importe avant tout est de connaître l'ensemble des modules sur lequel un personnage est bâti. Lorsque l'on veut simuler une action de ce personnage, on liste l'ensemble des modules qui entrent en jeu dans la résolution de cette action. A chaque module est associé un score dont on fait la somme et ceci constitue le score d'action du personnage dans la situation donnée. Plus ce score est élevé, plus les chances de réussite du personnage sont importantes.
Avec ce principe de base, il est essentiel de comprendre que la compétence d'un personnage dans une action en particulier est liée à la manière dont ses modules se combinent. Ainsi, plus un personnage peut additionner de modules dans une action plus il est compétent.
Module, portée et rang
Un module représente soit un fait positif concernant le personnage (une qualité physique ou mentale, une connaissance, une expérience de combat, sa connaissance d'une forme de magie, un objet, etc.), soit un fait négatif (un défaut de caractère handicapant, une sale bouille, une déficience de constitution ou d'endurance, etc.). On précise alors si un module est positif ou négatif.
Tout module est définit d'une part par sa sémantique, qui est autant que possible représentative de ce à quoi il se raccroche dans le background du personnage, et d'autre part par sa portée, qui est une évaluation de la spécificité ou de la généralité du module.
D'un point de vue sémantique, il est inutile d'en faire des tonnes. Un simple "stratège" sera relativement parlant si l'on sait que le personnage a suivi un long cursus d'enseignement tactique et stratégique dans une armée de renom.
Du point de vue de la portée, il faut en revanche s'accorder avec le meneur de jeu. Plus l'univers de jeu s'étoffe et plus la récurrence de certains modules feront paraître évidente leur portée. Mais en tout premier lieu, fixer la portée d'un module peut s'avérer une question épineuse. On chiffre la portée par une valeur entre 1 et 5. Plus un module est spécifique, moins sa portée est grande et plus sa valeur de portée sera réduite. Au contraire, plus un module est générique, plus sa portée est grande et plus sa valeur de portée sera haute. Ainsi donc, 1 qualifie un module très spécifique et 5 un module très générique. Le caractère spécifique/générique d'un module est généralement suffisant pour en déterminer la portée. Par exemple, un module "Fort" est un module au caractère très générique. Un personnage fort est fort tout le temps et peut pratiquement se servir en toute circonstance de cette qualité. A contrario, "Maîtrise de la dague au lancer" est un module au caractère très spécifique, à la fois assujetti à la condition de disposer d'une dague et lors d'un usage à distance.
Enfin, une fois déterminés le nom et la portée d'un module, il reste au personnage à se situer dans sa relation avec ce module. L'on traduit cela par un rang qui, selon le module, peut être positif ou négatif. L'acquisition de rang dans un module donné représente l'intensité avec laquelle l'expérience et le vécu du personnage y sont incarnés.
Modules amovibles
Certains personnages, plutôt matérialistes ou aimant se simplifier la vie, disposent d'une ou plusieurs possessions qui embellissent leur existence. Le guerrier qui ne jure que par sa précieuse hache de bataille, l'archer qui ne saurait tirer partie d'un autre arc que le sien, le mage féticheur qui nourrie chaque sort de l'énergie de son grigri, etc. sont autant d'exemples de ces personnages qui possède l'objet qui va bien pour accomplir leurs desseins. Il risquerait probablement leur vie pour le récupérer si on leur volait ou s'il le perdait malencontreusement, ou s'efforcerait de le réparer s'il était cassé.
Du point de vue de SMS, un objet est un module ou un jeu de modules tout à fait comparable à un personnage, si ce n'est que c'est le personnage qui bénéficie de ce ou ces modules. En terme de jeu, si le joueur veut inclure dans l'historique de son personnage un objet à la fois utile et précieux de ce genre, il convient d'en définir les modules exactement comme pour un PJ, d'y investir un coût, et de préciser que ce module est lié à la possession d'un objet qui, s'il est perdu, ne sera plus accessible.
Par exemple, Bréus le Barbare combat depuis tout petit avec sa précieuse Kara, une hache de bataille "très" personnelle avec laquelle il n'a jamais perdu un combat. Étant un objet très spécifique utilisé dans le cadre du combat, la portée d'un module "Kara - hache de bataille porte-bonheur" serait de 1.
Expérience et création du personnage
Pour finaliser la création d'un personnage, une fois déterminées la liste et la portée de l'ensemble des modules qui le représentent, le joueur doit investir un certain nombre de points d'expérience.
A ce titre, un humain standard dispose de 40 points d'expériences. S'il appartient à une autre race, cette origine lui procure un jeu de modules spécifique à sa nature qui représentent en tout 7 points d'expériences et de fait ne dispose que de 33 points d'expérience supplémentaires. Un joueur aguerri préférera peut-être choisir sa race avant de lister les modules qui constituent son background. Ce nombre de points d'expérience n'est pas déterminant pour établir la liste des modules, en revanche, la liste et la portée des modules est déterminant pour finaliser la création étant donné que le coût d'acquisition des rangs est proportionnel à leur portée.
Acheter un rang d'un module coûte autant de point d'expérience que sa portée. Ainsi, acheter un rang d'un module de portée 2 coûte deux points. Acheter 2 rangs en coûte 4. Acheter un rang d'un module de portée 5 coûte 5 points. Avec cette règle on se rend compte que les modules à forte portée sont les plus coûteux.
A l'inverse, les modules dit négatifs rapportent des points d'expérience lorsqu'on en achète des rangs. Il est ainsi possible de doter le personnage de faiblesses pour disposer d'un peu plus de points pour acheter des rangs positifs dans d'autres modules. Ce gain est limité à 10 points.
C'est le rang d'un module qui représente la force avec laquelle le module impacte le personnage. Un personnage qui dispose de deux rang dans un module "Force" est moins fort qu'un autre qui dispose de trois rangs dans un module de sens équivalent. Le rang du module est ce qui permettra de constituer le score d'action dans le système de résolution. Plus les modules impliqués dans une action sont nombreux et de rangs élevés, plus le score d'action sera haut et les chances de réussites conséquemment plus grandes.
A la création du personnage, le joueur ne peut pas acheter plus de 3 rangs par module, quels que soient ces modules et leurs portée.
Progression par l'expérience
Le personnage remporte 1 point d'expérience par partie jouée. Il remporte également 1 point d'expérience par scénario terminé. Il obtiendra un point bonus de la part du MJ en fin de scénario si ce dernier estime que le groupe de PJs a particulièrement bien réussi le scénario.
A la fin d'un scénario, le joueur peut faire progresser son personnage en dépensant les points d'expérience acquis. Le coût de progression est exactement le même que le coût d'achat initial. Toutefois, contrairement à la création de personnage, un joueur ne peut faire progresser un module de plus d'un point à la fois à la fin d'un scénario. La dépense n'est pas obligatoire et le joueur peut décider de capitaliser plus de points pour investir sur les modules de plus grande portée.
Progression des modules amovibles
Les modules amovibles liées aux possessions peuvent parfois être augmenté par l'expérience. Par exemple, quand un module qualifie une relation entre un PJ et son objet, comme c'est le cas d'une croyance envers le potentiel de chance accordé par ledit objet, alors un tel module peut progresser. D'autres, qualifiant des qualités intrinsèques de l'objet, ne le peuvent pas. C'est le cas par exemple de l'acuité exceptionnelle d'une lame de laquelle toute l'expérience d'un personnage ne changera pas la qualité.
Les modules roleplay
Certains modules peuvent être mis en relation avec un comportement plutôt qu'avec une aptitude. Par exemple, si l'on reconnaît à son personnage des compétences de Diplomate, cela affectera en théorie la manière dont on doit le jouer. Il ne peut en effet pas être le contraire de ce qu'il y a d'inscrit dans ses modules et tout module comportemental adopté doit, d'une manière ou d'une autre, ressortir dans le roleplay du personnage.
Des joueurs peuvent ainsi adopter des modules négatifs pour définir des traits de caractère handicapant. Toutefois, ils ne peuvent pas le faire sans impacter la manière dont ils le joueront. Ces modules sont dit "roleplay" car ils impliquent plus que la simple histoire et expérience du personnage, il s'agit d'une façon d'être qui doit être assumée.
Système de résolution et dé variable
Lorsqu'une action est décrite et que son résultat n'est en aucune manière évident, un jet de dé est nécessaire. A noter qu'à la table, seul les joueurs lancent des dés, le MJ n'en lance jamais.
Compte-tenu de l'action décrite, le joueur doit déclarer tous les modules (positifs et négatifs) entrant en jeu dedans. Le champ sémantique et la portée des modules est généralement suffisante pour savoir s'ils sont concernés ou non par l'action. Par exemple, "Roi de la crêpe" a peu de chance de s'appliquer lorsque le personnage escalade (à moins d'avoir un sens de l'humour particulièrement exacerbé). Mais en cas de doute, on peut se rappeler le background qui les justifie ou simplement s'en remettre au jugement du MJ qui accorde ou non l'usage de tel ou tel module.
Une fois acceptée la liste des modules concernés, le joueurs fait la somme des rangs de ces modules ce qui constitue son score d'action. En cas de score d'action négatif ou nul, ce dernier est considéré égal à 1. Le MJ oppose à l'action déclarée une difficultés chiffrée de 1 à 12. Cette difficulté n'est pas forcément connue du joueur, si, dans la circonstance de l'action, le personnage est incapable de l'évaluer. A noter qu'en cas de difficulté connue, si le score d'action est supérieur, il n'est pas obligatoire de jeter le dé. La réussite est automatique avec la qualité de réussite symbolisée par le score d'action.
Il reste au joueur à faire le choix du dé du D2 au D12 en passant par le D4, le D6, le D8 et le D10. Le choix du dé indique à la fois la qualité de réussite visée et le risque pris. Pour réussir son action, le personnage doit, d'une part, réussir un score au dé inférieur ou égal à son score d'action, et d'autre part, avoir une qualité de réussite (donc un dé) supérieure à la difficulté. Quand la difficulté est connue, le choix est évident. Si la difficulté annoncée est de 5, il convient de choisir un D6 ou plus pour réussir. Mais dans le cas d'une difficulté inconnue, le choix du dé en regard du score d'action peut s'avérer ardu.
Par ailleurs, le choix du dé n'est pas qu'un calcul de qualité de réussite, mais aussi la mesure d'un risque. Les D2 et D4 sont considérés sans risque. Il n'y a aucune conséquence quel que soit le score au dé. En revanche, les D6, D8, D10 et D12 constituent une prise de risque croissante. Car sur le score maximum de ces dés, le jet est systématiquement un échec, et déclenche des conséquences néfastes supplémentaires. A l'inverse, la prise de risque peut s'avérer payante, puisqu'un résultat de 1 sur ces dés déclenche une conséquence bénéfique supplémentaire en plus d'être une réussite automatique du jet.
Opposition et résultat
La difficulté d'une action représente un seuil relatif ou absolu à atteindre pour réussir de façon partielle ou totale respectivement. Par exemple, si l'action consiste à sauter par dessus une crevasse et que la difficulté est de 7, si la qualité de réussite est inférieure, l'échec est total. On ne peut pas réussir partiellement un tel saut. Alors que si le personnage tente de cuisiner un bon ragout et que la difficulté est fixée à 5, elle représente plus sûrement le seuil à partir duquel le ragout est juste bon. Si le joueur réussi un jet avec un dé inférieur à 5, son ragout ne sera pas raté, mais moins bon que bon.
C'est de la différence entre le dé choisi et la difficulté que l'on calcule le résultat et celui-ci, dans certaines circonstances, peut avoir son importance. Le MJ qui interprète les PNJs et l'univers de jeu ne produit que des difficultés fixes puisqu'il ne lance jamais les dés. En opposition (notamment dans les rencontres ou les affrontements) ou dans d'autres cas de figure comparable, le résultat a une conséquence sur un autre aspect du jeu comme la fatigue ou l'état de santé.
Le résultat s'exprime toujours par la valeur d'un dé entier. Par exemple, si la difficulté est de 5 et le dé choisi un D6, le résultat est un D0. Alors que si le dé choisi est un D8 le résultat sera un D2. A noter que la signification de ce résultat varie selon l'action. En opposition, il y a toujours un attaquant et un défenseur. Si la difficulté est celle d'une attaque subie, un résultat positif indique une défense réussie. Si la difficulté est celle d'une défense, un résultat positif indique une attaque réussie. Ce dernier quantifiera les dégâts subis par la cible.
Plus rarement, ce sont les joueurs qui auront à s'opposer les uns aux autres, et dans ce cas, les deux partis choisissent des dés variables. C'est le dé du défenseur qui fixe la difficulté de l'attaquant. Mais l'égalité est à l'avantage du défenseur dans ce cas, contrairement aux PNJs.
Niveaux de fatigue et de blessure, conditions et adrénaline
Tout personnage dispose d'une jauge de fatigue et d'une jauge de blessure. Ces deux jauges comporte 6 niveaux. Chaque fois qu'un personnage se fatigue (s'il intervient ou s'il lance un sort), il coche une ou plusieurs cases de sa jauge de fatigue. Chaque fois qu'un personnage se blesse (s'il subit des dégâts), il coche une ou plusieurs case de sa jauge de blessure. Si sa jauge de fatigue est entièrement cochée, le personnage tombe d'épuisement. Si sa jauge de blessure est entièrement cochée de croix, le personnage est mort.
La fatigue et les blessures altèrent les capacités du personnage. A un certain niveau, l'impact de la fatigue et/ou des blessures se mesure en malus sur le score d'action.
Niveau de blessure :
- 1 Ça va
- 2 Ça va
- 3 Ouch (-1 au score d'action)
- 4 Aie (-2 au score d'action)
- 5 Arrrrggghhh (-3 au score d'action)
- 6 <râle d'agonie> (-4 au score d'action)
- Au seuil de la mort / hors de combat.
Niveau de fatigue
- 1 Pleine forme
- 2 Pleine forme
- 3 Laisse-moi souffler (-1 au score d'action)
- 4 Une petite sieste ? (-2 au score d'action)
- 5 Doooodooooo ! (-3 au score d'action)
- 6 Tu me réveilleras au mois de février (-4 au score d'action)
- Inconscient d'épuisement.
A part les niveaux de fatigue et de blessure, le personnage dispose de plusieurs case de conditions. Il possède en l'occurrence deux cases de condition "sonné", une case de condition "assommé", une case de condition "coma", trois cases condition "malade" et une case de condition "handicapé".
Les deux cases sonné et la case assommé sont liées. Un personnage ne peut pas être assommé sans avoir été sonné auparavant. Chaque case sonné cochée implique ajoute un malus cumulatif au score d'action. La condition sonné ne dure pas. Si un personnage ne subit pas deux fois de suite (le temps de deux de ses actions) une blessure ou un coup sonnant, il perd la condition. En revanche, s'il enchaîne deux fois de suite un coup sonnant, il gagne une condition supplémentaire. Enfin, s'il subit 3 fois de suite un coup sonnant, il est assommé et le reste jusqu'à ce que le récit en décide autrement.
Les cases maladie fonctionne un peu selon le même principe mais selon un processus légèrement différent. Un personnage qui se soigne peut normalement libérer une case maladie. S'il ne se soigne pas, il aggrave sa condition et coche une case maladie de plus. Lorsque les trois case maladies sont cochée, le personnage perd progressivement sa santé au rythme de progression de la maladie, en rayant définitivement ses niveaux de santé comme s'il s'agissait de dégâts critiques (cf. calcul des dégâts et impact sur les conditions).
La case "coma" ou la case "handicapé" sera activée selon les cas de figure qui la provoque. La case coma rend le personnage incapable de n'importe quelle action. La case "handicapé" est quant à elle valorisée avec la force du ou des handicaps lequel sera décrit comme un module. Par exemple, si le personnage est affublé d'un "pied bot" avec un rang 2, ce handicap sera ajouté comme n'importe quel module dans toute résolution d'action
Enfin, le personnage dispose d'une case "Adrénaline". Cet état est déclenché par le joueur. Il peut être utilisé une fois par scénario. Sous adrénaline, le personnage dispose de 5 points de bonus à tous ses scores d'action pour annuler les points de malus des conditions pendant un temps déterminé par le MJ. Si 5 points ne suffisent pas à annuler tous les malus, aucune conditions ne sera considérée malgré tout. A l'inverse, la somme des malus de conditions est inférieure à 5, les points supplémentaire constitue un bonus. Bien sûr, si le personnage n'a aucune condition, il bénéficie d'un plein bonus de 5 points.
Des modules prédéfinis
Un certains nombre de modules sont prédéfinis car associés au système de jeu. Outre leur signification dans l'historique des personnages qui les développe, ils ont un effet direct sur la mécanique de jeu. Voici quels ils sont :
- Santé accrue (5) : le personnage qui développe des rangs dans ce module dispose d'une meilleure santé que la normale. Il est à la fois plus résistant aux maladies et encaisse mieux les chocs et les blessures. Outre les points accordés lors d'une combinaison de module, chaque rang de santé accrue accorde un niveau "Ça va" en plus au personnage le rendant ainsi capable d'encaisser plus de blessure.
- Santé défaillante (5) : A l'inverse de santé accrue, le développement de ce module négatif a pour effet de diminuer les niveaux de santé du personnage à commencer par "Ça va". Il n'est pas recommandé de créer un personnage avec plus de deux rangs négatifs de santé défaillante car il n'a alors plus aucun moyen d'être en pleine santé, souffrant en permanence des effet de "Ouch" voire plus.
- Endurance accrue (4) : le personnage qui développe des rangs dans ce module se sent particulièrement en forme et plein d'énergie. Il se fatigue moins vite que la normale quelles que soient les activités. Outre les points accordé lors d'une combinaison de module, chaque rang d'endurance accrue accorde un niveau "Pleine forme" en plus au personnage, le rendant ainsi capable de se fatiguer moins vite.
- Endurance défaillante (4) : A l'inverse d'endurance accrue, le développement de ce module négatif a pour effet de diminuer les niveaux de fatigue du personnage à commencer par "Pleine forme". De la même façon que pour Santé défaillante, il n'est pas recommandé de créer un personnage avec plus de deux rangs négatifs d'endurance défaillante car il n'a alors plus aucun moyen d'être en pleine forme, souffrant en permanence des effets de "Laisse-moi souffler" voire pire.
- Adrénaline (5) : Ce module ne peut être développé qu'un nombre de point défini par le meneur de jeu. Cela dépendra de l'univers de jeu (dans un univers très héroïque ou pour des personnages exceptionnels). Chaque rang de ce module accorde une case "Adrénaline" de plus disposant de la même fonction que celle par défaut. A noter que ce module peut-être développé en négatif d'un seul rang maximum, ce qui a pour effet de supprimer la capacité "Adrénaline" du personnage, mais de récupérer 5 points d'expérience à investir ailleurs.
- Intervention (5) : dans le même esprit qu'Adrénaline, le développement de ce module dépendra de ce que lui autorise le meneur de jeu. En théorie, un seul rang est suffisant. Le développement de Intervention vient directement ajouter une intervention par rang au compteur d'intervention du personnage. Par ailleurs, le rang d'intervention s'ajoute au calcul du score d'Initiative (voir Séquence d'action).
Les équipements de combat
En théorie, chaque arme est définie comme un personnage, par des modules. En pratique, il n'est inutile d'entrer autant dans les détails. On classe les armes par catégorie notée de 1 à 4. La catégorie sera représentative des dégâts physiques infligés par l'arme. De la même façon, on classe les armures par catégorie de 1 à 4 représentative des dégâts physique absorbés. Un sous classement permet également de mesurer la nature des dégâts d'une arme, et la nature d'une protection.
Ci-dessous un rapide descriptif. La nature d'une arme (Contondante ou Létale) est symbolisé par une lettre C (pour Contondante) et L (pour Létale). Armes :
- Catégorie 1 : couteau lancer ou mêlée (L), fléchette (L), dague lancer ou mêlée (L), pierre jetée (C)
- Catégorie 2 : glaive (L), épée courte (L), masse d'arme (C), hache de lancer (L), hachette (L), fouet (L), fronde (C)
- Catégorie 3 : épée longue (L), arc (L), bâton (C), fléau d'arme (C), hache à 1 main (L)
- Catégorie 4 : épée à 2 mains (L), arbalète (L), masse à 2 mains (C), hache à 2 mains (L), arme d'hast (L), lance d'arçon (L ou C)
Armures :
- Catégorie 1 : armures légères matelassées (C), armure de cuir (L)
- Catégorie 2 : chemise de maille (L), cuir clouté (L), cuir rembourré (C)
- Catégorie 3 : cotte de maille (L), clibanion (C), armure d'écaille (L)
- Catégorie 4 : harnois (C), plaque complète (L)
La catégorie d'une armure portée constitue un malus sur le score d'action dans toute situation ou l'encombrement doit être considéré.
A noter que les poings sont une arme de catégorie 0 de type contondant. Les pieds sont une armes de catégorie 1 de type contondant.
Le bouclier est un équipement particulier, car ce n'est ni vraiment une armure pour absorber, ni vraiment une arme pour faire des dégâts. Les boucliers sont des armes de défense et sont catégorisés de 1 à 3. On peut attaquer avec un bouclier. Il est dans ce cas considéré comme une arme de catégorie inférieure d'un point. Par défaut, une attaque au bouclier est contondante. Si on veut infliger une blessure létale avec un bouclier, on baisse encore sa catégorie d'un point. Les boucliers de catégorie 1 sont donc pratiquement inutile pour infliger des dégâts quels qu'ils soient, et les bouclier de catégorie 2 ne peuvent infliger de dégâts létaux. Mais il n'en demeure pas moins qu'un coup porté dans ce but avec l'un ou l'autre fera bien des dégâts létaux sur la base du dé de résultat seul, contrairement à un coup au poing qui ne peut pas être létal.
L'usage principal d'un bouclier consiste à défendre. Si son porteur a conscience d'une attaque portée contre lui, il peut utiliser son bouclier dans une tentative de déviation ou de parade. Dans ce cas, le bouclier procure un bonus au score d'action d'un montant égal à sa catégorie.
Boucliers :
- Catégorie 1 : petit bouclier d'avant bras
- Catégorie 2 : écu, rondache
- Catégorie 3 : targe, pavois
Calcul des dégâts et impact sur la santé et les conditions
Les dégâts s'expriment en niveaux de blessure. Ils sont fait du cumul de la catégorie de l'arme et de la classe du dé de résultat. La classe du dé est égale à la moitié de son score maximum. Un D2 est de classe 1. Un D4 est classe 2, etc. jusqu'au D12 qui est de classe 6. Rien que si on prend une dague (catégorie 1) et que l'on réussit un jet d'attaque au D12 (classe 6), on inflige 7 niveaux de blessures, ce qui permet de tuer n'importe quel type normal.
Les dégâts sont diminués par la catégorie de l'armure portée. Une armure de catégorie 1 diminue le montant des dégâts de 1 point. Une catégorie 2 de 2 points, etc..
A noter que les dégâts des armes et la protection des armures peuvent être ajustés par la qualité des armes et des armures. Dans un monde fantastique où la magie a cours, le montant des dégâts ou de la protection peut-être renforcé temporairement ou définitivement.
Les dégâts peuvent être de nature différente. On distinguera les dégâts contondants, les dégâts létaux et les dégâts critiques. On matérialise un dégât contondant sur la feuille de personnage différemment du dégât létal et du dégât critique. Un niveau de blessure contondante se note d'un trait simple sur la case d'un niveau de blessure. Outre cet effet, la victime d'un dégât contondant, quel que soit le nombre de niveau de blessure, se voit également subir un "sonné/assommé" par coup porté.
Un dégât létal est noté d'une croix dans une case d'un niveau de blessure. Si un personnage a déjà subit des dégâts contondants, le létal ne fait que compléter d'une croix les dégâts contondants.
Une arme faite pour infliger des dégâts contondants peut servir à infliger des dégâts létaux et inversement, mais l'on considère alors que l'arme est d'une catégorie inférieure. Par exemple, une dague (catégorie 1) inflige des dégâts létaux. Si on s'en sert pour infliger un dégât contondant, elle passe en catégorie 0. A l'inverse, une massue (catégorie 2) est faite pour infliger des dégâts contondants, si on s'en sert pour infliger des dégâts létaux, elle passe en catégorie 1. Certaines armes ne sont pas interchangeable. Par exemple, au tir à l'arc, si on envoie une flèche pointue, celle-ci ne peut pas infliger de dégâts contondants.
Enfin, un personnage peut subir des dégâts critiques. Ceux-ci se produisent de différentes manière. Si c'est le cas, un dégât critique est représenté sur la feuille de personnage par le noircissement complet d'une case de niveau de blessure. Ce type de dégât indique que le niveau de blessure noirci ne pourra pas être récupéré par les moyens conventionnel et donc, que les effets de la blessures, persisteront de façon continue jusqu'à guérison. Les dégâts contondant, létaux et critique sont en gravité croissante. Un dégât plus grave se note toujours par dessus un dégât moins grave avant de se reporter sur la case suivante. Par exemple, si un personnage a subi deux dégâts contondants, il a fait un trait sur les deux première case de ses niveaux de blessure. Si ensuite il prend un dégât létal, il fait une croix sur la première case, et il en résulte un dégât létal sur la première case et un dégât contondant sur la seconde. Si ensuite, il subit un dégât critique, il noircit la première case ce qui remplace sa blessure létal par une blessure critique et toujours un dégât contondant en seconde case.
Les malus découlant d'une accumulation de blessure sont pris en compte dès lors qu'il s'agit d'une blessure contondante.
Si le dernier niveau de blessure d'un personnage est coché avec une blessure contondante, le personnage perd la possibilité de récupérer les conditions "sonné". En revanche, il n'est pas mort. Chaque nouvelle blessure contondante vient infliger un dégât létal sur toute contondante existante. Par ailleurs, ses conditions "sonné/assommé" s'accumulent sans récupération possible.
Si le dernier niveau de blessure d'un personnage est coché avec une blessure létale ou critique, il est mort.
Les conditions "coma" ou "handicapé" résultent de situation spécifiquement décrite pour entraîner la dite condition. Par exemple, un personnage pris sous un éboulement peut se retrouver handicapé par la chute d'un roc sur sa jambe droite. Le handicap peut être temporaire ou définitif, mais il convient tout de même de déterminer son impact. Un coma peut survenir des suites d'une commotion cérébrale consécutive à un choc sur la tête.
Approche de la magie
La magie fonctionne de façon différente selon les univers. Le tronc commun propre au système SMS est identique au reste des capacités du personnage, à savoir qu'il doit cumuler des modules en référence avec son action pour l'exécuter, donc, qu'il doit disposer de modules spécifiquement acquis pour l'usage de la magie pour en faire. Après quoi, le système peut varier. Dans l'Omnivers de Loreval, la magie est divisée en 3 pratiques distinctes qui sont :
- La magie des arcanes : magie qui permet de manipuler les énergies, les formes et les matières de manière contre-nature.
- La magie divine : magie qui invoque le pouvoir d'entité extérieure pour accomplir des miracles.
- La magie naturelle : magie qui permet de communier avec les esprits et d'harmoniser son rapport entre le corps et l'esprit.
On distinguera une forme de magie à part transverse à chacune de ces magies :
- La magie rituelle : magie qui permet de lancer des rituels de quelque forme de magie que ce soit à condition de la maîtriser.
La mécanique qui était valable sur LSS le demeure avec SMS, à savoir que des modules spécifiques à la magie sont prédéfinie pour correspondre aux particularités de la magie. Par exemple, la magie des arcanes est une magie offensive et défensive, mais pas curative. La magie naturelle est une magie offensive et curative, mais pas défensive. La magie divine est une magie défensive et curative, mais pas offensive.
Des modules permettent de pallier cette difficulté propre à chacune des formes de magie.
- Métamorphose permet à la magie naturelle d'utiliser des sorts défensifs
- Espace-Temps permet à la magie des arcanes d'utiliser des sorts curatifs
- Vision de l'âme permet à la magie divine d'utiliser des sorts offensifs
La magie de l'Omnivers de Loreval est basée sur la définition de sorts. Un sort est une technique, issue d'une magie en particulier, qui réalise un certain effet de façon instantanée ou sur la durée. Dans le système SMS, la connaissance d'un sort est dissociée de la capacité du personnage à le lancer, mais le personnage peut se spécialiser, au travers de modules, dans la maîtrise précise d'un sort ou d'un registre plus ou moins spécifique de la magie gouvernant ce sort. Par exemple, un mage des arcanes connaît le sort "feu magique". Il décide d'avoir un module spécialisé "maîtrise du sort Feu Magique" très spécifique (de portée 1) et un autre plus générique "maîtrise de l'élément feu dans la magie des arcanes" (de portée 2) qui viendront tout deux renforcer sa maîtrise de ce sort en particulier.
Le personnage qui utilise un sort dépense systématiquement un niveau de fatigue quel que soit le sort. Un sort est comme un objet dont l'utilisation requiert plus d'attention et de concentration que la normale. Il peut être exploité pour produire un résultat sur son lanceur, sur un allié ou dans son environnement (sans opposition directe), ou bien être utilisé contre une cible capable d'y résister (en opposition). Dans tous les cas, il existe une chance absolue ou variable d'échouer matérialisée sous la forme d'une difficulté. Si un PJ résiste ou se défend contre un sort, il doit faire un jet en utilisant les modules qui lui permettent de s'y opposer. Si c'est un PNJ qui résiste, la difficulté de lancement sera fixée de manière absolue, ajustée par la puissance du sort.
La puissance d'un sort dépend généralement de son effet. Les effets sont de 6 natures différentes :
- Offensif : un effet offensif provoque des dégâts quantifié par la puissance du sort.
- Défensif : un effet défensif protège d'un montant de dégât quantifié par la puissance du sort.
- Curatif : un effet curatif soigne un montant de blessure quantifié par la puissance du sort.
- Additif / Diminution : un effet additif ou de diminution ajoute un bonus ou un malus, respectivement, de force égale à la puissance du sort et agissant sur les objets ou les êtres.
- Mixte : combine deux natures ou plus citées plus haut ou ces natures avec un effet divers.
- Divers : un effet non mesurable de manière directe par la puissance, qui n'est d'aucune des autres natures. Cela peut-être n'importe quel effet magique utilitaire (détection particulière, téléportation, invocation de créature, paralysie, etc.) qui sera évalué au cas par cas en terme de puissance.
La puissance d'un sort est calibrée de 1 à 5. Ce montant s'ajoute à la difficulté absolue pour lancer un sort sans opposition (3), ou bien à la difficulté relative induite par l'opposition (soit le dé choisi par un PJ, soit la difficulté donnée par le MJ)
Manipuler un sort
Par défaut, un sort agit de manière instantanée, sur un sujet unique et au contact. Pour modifier ces caractéristiques, un mage doit manipuler le sort.
La portée, la durée et la zone d'effet d'un sort sont des éléments variables du sort. Ils ne font pas partie de la fonction du sort et sont quantifiés et définis au moment du lancement du sort. Modifier la portée, la durée et/ou la zone d'effet d'un sort inflige des malus au score d'action du lanceur, un malus proportionnel aux modifications demandées.
Portée
Par défaut la portée est contact ou soi-même. Le sort ne fonctionnera donc que dans le voisinage immédiat du lanceur ou sur lui-même. Pour faire en sorte que l'effet se produise à distance, il faut augmenter la portée. Il existe 3 portées possibles :
- Rencontre (-1) : la portée "rencontre" est valable sur une zone qui concerne les protagonistes d'une même rencontre. Il existe toutefois une limite floue entre cette portée et la suivante. Cette limite se joue le plus souvent sur la capacité à identifier clairement sa cible. Tant que la cible est identifiable en tant qu'objet ou personne, on admet l'utilisation de la portée rencontre, dès que l'on voit encore sans être absolument certain de l'objet ou de la personne en vue, on est dans la portée A vue.
- A vue (-2) : la portée de vue porte aussi loin que le regard permet de voir la cible. Sur un terrain dégagé et par temps clair, cela peut atteindre plusieurs kilomètres.
- Réalité (-3) : la portée réalité est nécessaire dès lors qu'on ne peut pas voir la cible. Elle s'étend partout dans la réalité, mais les conditions du sort ou le bon sens peuvent imposer de connaître malgré tout la cible.
Zone d'effet
La notion de zone d'effet peut prendre des formes variées. On la qualifie de cible ou multi-cible lorsque l'on y désigne un nombre fini d'individus ou d'objets, d'aire, lorsqu'on désigne une surface quelle que soit son orientation, ou de volume, lorsqu'on désigne un espace. Les dimensions exactes dépendent un peu du contexte et de l'effet, mais dans l'absolu, les différentes définitions de zone d'effet représentent une couverture maximale :
- Petite (-1) : la plus petite zone d'effet est assez intimiste et réduite et ne concerne qu'un petit nombre d'individu. En détail, cela donne...
- multi-cible : couvre un petit nombre d'individus ou d'objets proches les uns des autres, généralement moins de 10. Le mage peut définir un nombre exact et désigner des individus ou des objets précis parmi une population plus vaste. Mais cela pourra éventuellement affecter la difficulté du sort. Si par exemple, dans une foule compacte le mage veut toucher 5 personnes en particulier proches les unes des autres sans être précisément les unes à côté des autres, le ciblage s'avère assez compliqué et renforce la difficulté du sort.
- aire : l'aire couverte par une petite zone d'effet n'est généralement pas supérieure à 10 mètres carré. Le centre de la forme géométrique, aussi complexe soit-elle, constitue le point de référence de la portée du sort. Une forme complexe peut augmenter la difficulté du sort.
- volume : le volume couvert par une petite zone d'effet ne dépasse pas 3 mètres cube. De la même façon que pour l'aire, le point de référence qui se trouve être la portée du sort, doit être le centre de la zone d'effet dont la forme peut s'adapter à la situation. Encore une foie, une forme complexe peut renforcer la difficulté du sort. Les formes simple, cube ou sphère, sont les plus facile à créer et n'impacte pas le sort.
- Moyenne (-2): toutes les conditions précisée dans la zone d'effet petite s'applique à une zone d'effet moyenne ou grande. Seul la quantité de cible, l'aire ou le volume de référence maximum change.
- multi-cible : peut porter le nombre jusqu'à 30 individus ou objets.
- aire : peut atteindre jusqu'à 100 mètres carré.
- volume : peut atteindre jusqu'à 10 mètres cube.
- Grande (-3) : pareil que petite et moyenne sur le principe, mais une plus large couverture :
- multi-cible : peut atteindre jusqu'à une centaine d'individus ou d'objets.
- aire : peut couvrir environ 1000 mètres carré.
- volume : peut couvrir jusqu'à 30 mètres cube.
Des zones d'effets plus étendues requièrent des formes de magie plus avancée comme les rituels.
Il convient également de noter qu'une zone d'effet définit la zone dans laquelle le sort va faire effet et n'a rien à voir immédiatement avec ses effets à proprement parler. Un sort qui fait apparaître un volume d'eau ne prend pas comme référence le volume défini par la zone d'effet. L'effet du sort est, par exemple, de faire apparaître un volume de 1 litre, et la zone d'effet défini dans quel espace ce litre va apparaître. Plus il est étendue, plus l'eau est dispersée. Les sorts qui font ainsi office de convocation ou de création de matières voient le volume de matières créées calibré par la puissance du sort. Définir une zone d'effet à ce genre de magie permet de préciser où et comment cette matière se matérialise.
Durée
Par défaut, la durée d'un sort est instantanée ou dure jusqu'à la prochaine action standard du lanceur. Étendre la durée permet d'atteindre une durée courte, horaire ou journalière.
- Courte (-1) : d'ordinaire, cela correspond à la durée d'une rencontre courte, ou plus généralement à 10 minutes.
- Horaire (-2) : dure une heure
- Journalière (-3) : dure une journée.
Un lanceur peut établir une condition d'arrêt à un sort, lui permettant ainsi d'en annuler les effets sans attendre la fin de sa durée. A noter qu'un lien subsiste toujours entre le lanceur et son sort (quel que soit la cible) et qu'un sort de durée affecte le lanceur en l'empêchant de se reposer et de retrouver sa pleine énergie, comme si le lanceur continuait de faire un effort pour maintenir le sort, sauf que cet effort est inconscient et inévitable.
Avec ce genre d'ajustement, le lanceur de sort peut se voir affublé d'un malus allant jusqu'à -9 sur son score d'action. Il pourra compenser ces malus avec autant de module en relation soit avec l'extension des sorts, soit avec
La magie rituelle
Un rituel est un forme de sort extrêmement cadrée et complexe dont l'effet est proportionnel à la difficulté de le mettre en œuvre. Outre la compétence pure et les modules du lanceur de sort, la réalisation d'un rituel requiert d'y consacrer des ressources et du temps. Le rituel lui-même défini ce dont il a besoin pour être accompli. En dehors de ces particularités, le principe reste relativement identique à celui des sorts si ce n'est qu'un rituel possède sa propre durée, sa propre zone d'effet et sa propre portée. En outre, les rituels sont soumis à leur propre module. Un rituel se définit de la même façon qu'un sort, à l'aide d'un niveau de puissance valué de 1 à 5.
Tout rituel est rattaché à une forme de magie. Le lanceur de sort d'un rituel doit à la fois maîtriser le module de magie concerné et le module de magie rituel chacun à un rang au moins égal au rituel à réaliser. Par exemple, un personnage disposant de Magie des arcanes au rang 3 et Magie rituelle au rang 2 ne peut lancer que des rituel de magie des arcanes de puissance 2 au plus. Il est inutile de développer magie rituelle au delà de n'importe quelle autre module de magie dans ces conditions.
La difficulté de base d'un rituel est de 6 auquel on ajoute la puissance du rituel, ce qui peut monter jusqu'à 11. Si un rituel est lancé sur une cible en opposition, alors la difficulté varie avec la capacité de résistance de la cible ajusté par la puissance du rituel +3. La difficulté est ainsi plus grande, mais très peu de modificateurs viennent affecter le score d'action du ritualiste puisque tous les paramètres de durée, de portée et de zone d'effet sont déjà inclus dans les effets du rituel. Les seuls éléments qui peuvent venir affecter le score d'action du ritualiste sont des anomalies propres à sa pratique ou des conditions extérieures pouvant influencer plus ou moins sévèrement son déroulement.
Le lanceur de sort consommera l'intégralité de ses niveaux de fatigues sauf un au terme de son rituel, que celui-ci ait ou non réussi. Si le rituel implique des participants secondaires, ceux-ci engageront un niveau de fatigue chacun. Ceci outre les éventuelles conditions de réalisation qui pourraient infliger de plus sérieuses ponctions d'énergie ou de santé. La plupart des rituels s'accompagnent de sacrifices et les "composants" vivants y sont généralement tués.
En dehors de ces éléments, les rituels fonctionnent comme des sorts.
Définition d'un sort ou d'un rituel
Un sort de l'Omnivers de Loreval est décrit avec les caractéristiques suivantes : Critères magiques : la liste des modules nécessaires à son exécution. Au minimum, le type de magie principal (arcane, naturelle, divine), et d'éventuels modules additifs (Métamorphose, Vision de l'âme, Espace-Temps) et le module magie rituelle s'il s'agit d'un rituel. Cette liste n'est pas exhaustive, il s'agit seulement des modules obligatoires. D'autres modules du personnage peuvent entrer en jeu au moment du lancement. Puissance : indique le niveau de puissance du sort. Cela indique le rang minimal requis dans le module principal concerné par le sort. Aucun rang minimal n'est requis sur les modules additifs, à part le rang 1 qui assume le fait que le personnage maîtrise la notion associée. En revanche, le même rang minimal est requis sur le module magie rituelle quand il s'agit d'un rituel. La puissance d'un sort détermine aussi ses effets standards (offensif, défensif, curatif, additif). Les sorts aux effets non standards doivent être décrit plus précisément. Description : indique ce que le sort fait. Pour les rituels, elle précise le temps d'exécution, les prérequis, la durée, la zone d'effet et la portée. Pour les sorts conventionnels, elle se contente de préciser la nature et les conditions de réalisation de l'effet.
Effets magiques universels
Il existe une panoplie de sorts dit "universels" qui ne constituent pas une connaissance d'un rang ou d'une puissance spécifique. Il s'agit de la contre-magie. Globalement, cela regroupe deux pratique :
- Le contre-sort : qui est une sorte de sort universel partiel dont le but est de détruire la construction magique d'un mage tiers au moment où il lance son sort.
- L'annulation magique : qui est un sort universel qui déconstruit un effet magique en cours de fonctionnement.
Il n'est pas utile de connaître ces techniques spécifiquement car elles s'inscrivent dans les connaissances acquises pour maîtriser une forme de magie, et ce même si un personnage peut développer un module pour se spécialiser dans ces pratiques.
Lancer un contre-sort se fait pour empêcher un autre mage de lancer un sort. Si l'on est la cible de l'action de cet autre lanceur, on peut se contenter de "réagir". Si l'on est pas la cible, on peut "intervenir" pour interrompre ce lanceur. Dans tous les cas, le personnage qui tente un contre-sort doit :
- Maîtriser le même type de magie (arcanique, divine ou naturelle) et le même rang que la puissance du sort à interrompre.
- Engager un niveau de fatigue
- Faire un jet d'action pour vaincre la difficulté à interrompre le sort.
Si le dé choisi est inférieure à la difficulté mais que le jet est réussi, l'interruption est partielle et le sort peut agir avec un résultat moindre.
Le contre-sort est le seul moyen de se protéger directement contre un effet de sort instantané.
Lancer une annulation magique se fait pour dissiper une magie en train de faire effet. Cette action ne peut en aucun cas neutraliser le lancement d'un sort comme le fait un contre-sort. L'intérêt d'une dissipation repose en revanche sur le fait que toutes les magies sont différentes dans la manière de produire les effets magiques, mais totalement similaire dans le résultat, à savoir qu'un effet magique, qu'il soit issue de la magie des arcanes, de la magie divine ou de la magie naturelle altère la réalité de la même façon. De fait, dissiper un effet se pratique indifféremment avec tous les types de magie pour affecter tous les effets quelle que soit leur magie d'origine. Pour annuler un effet le personnage qui tente cette opération doit :
- Maîtriser le même rang que la puissance du sort à dissiper dans une magie quelconque.
- Engager un niveau de fatigue
- Faire un jet d'action avec les mêmes modificateurs apportés au sort à dissiper pour augmenter ses paramètres (durée, zone d'effet) et avec le malus de portée requise par la distance à laquelle se trouve le lanceur à interrompre.
Dissipation temporaire
La magie permanente ou de très longue durée issue d'un rituel ne peut pas être dissipée totalement. Mais elle peut-être dissipée à la fois partiellement (en zone) et temporairement (en durée). Dans ce cas, le sort de dissipation se réalise sensiblement de la même manière excepté qu'il dispose de ses paramètres propre de portée, de durée et de zone d'effet, lesquels vont s'appliquer à la dissipation elle-même. A la portée, dans la zone et pour la durée choisie, la magie dissipée ne s'exercera plus. Partout ailleurs au-delà de cette limite et dans le temps imparti, la magie se poursuit.
Rituel de dissipation
Pour dissiper définitivement l'effet d'un rituel, il faut pratiquer un rituel de dissipation. Il faut donc maîtriser la magie rituelle et une magie quelconque au rang de la puissance du rituel. Le temps d'incantation d'un rituel de dissipation est identique à celui du rituel qui a créé la magie.
Interrompre un rituel
Il n'y a pas de rituel de contre-sort. Un simple contre-sort n'est pas assez puissant pour interrompre le processus d'incantation d'un rituel. En revanche, toute action menée directement pour altérer un ou plusieurs éléments du rituel (enlèvement des composants et sacrifices, perturbation de la ou des incantations, neutralisation du lanceur, etc.) permet généralement de l'interrompre.
Pouvoirs particuliers
Les personnages peuvent développer des pouvoirs particuliers en rapport avec les formes de magie avec lesquelles ils sont familiers. S'ils acquièrent la connaissance des modules Harmonie, Conviction et/ou Héroïsme, cela leur permet d'acquérir non pas des sorts mais des capacités spéciales de nature magique. La différence fondamentale est que ces pouvoirs fonctionne comme des sorts, mais ne sont pas des sorts. C'est une capacité personnelle intuitive et instinctive totalement intégrée au personnage.
L'acquisition de ces modules est assujettie à une condition : Harmonie ne peut être développé que si le personnage maîtrise la Magie Naturelle au rang maximum. Conviction ne peut être développé que si le personnage maîtrise la Magie Divine au rang maximum. Héroïsme ne peut être développé que si le personnage maîtrise la Magie des Arcanes au rang maximum.
L'autre aspect des choses étant qu'une capacité spéciale se définissant comme un sort possède donc les mêmes caractéristiques et notamment une puissance. La puissance maximale accessible à un personnage dépend du rang du module Harmonie, Conviction ou Héroïsme concerné.
Les pouvoirs particuliers, à l'instar des rituels, portent en elle la définition de leur portée, de leur durée et de leur zone d'effet. A la différence des sorts, les pouvoirs particuliers ne consomment pas de fatigue. En revanche, un pouvoir particulier sur la durée bloque la récupération du lanceur. Par ailleurs, un pouvoir particulier échappe également à la restriction d'utilisation, le personnage pouvant en faire usage autant de fois qu'il le désire, lors d'une action, d'une intervention ou d'une réaction.
Système de combat
Séquence d'action
On calcule pour chaque personnage un score d'action qui représente leur capacité à réagir. On y intègre généralement tout module indiquant une capacité à anticiper, prévoir ou calculer, et tout module décrivant les réflexes et l'intuition. Ce score d'action s'appelle l'Initiative. Les PJs sont classé par score d'initiative décroissant et ce classement est appelé Séquence d'action. Les égalités sont départagée par un calcul secondaire où l'on fait la somme des rangs multipliés par les portées des modules concernés par l'initiative (ce qui revient à faire la somme des XPs ayant permis de monter ces modules) et l'on classe les égalité par ordre décroissant de ce score. En cas d'égalité, on départage les personnages au D12.
Lorsque le MJ le décide, il passe en mode de résolution par séquence d'action. C'est à dire qu'il suit le classement ainsi réalisé pour faire agir les personnages à tour de rôle. Une fois la liste parvenue à la fin, on repart sur le premier de la liste et ainsi de suite jusqu'à ce que la séquence d'action se termine.
L'ordre de résolution peut être troublé de deux façons :
- 1 - le personnage réagit à une action menée directement contre lui, il peut mener une action de défense ou de contre que l'on appelle "Réaction".
- 2 - le personnage intervient avant ou simultanément à une autre action mené par un autre personnage, qu'il soit allié ou ennemi. Il mène alors ce qu'on appelle une "Intervention". Entre deux actions d'un personnage dans la séquence d'action, le personnage ne peut mener qu'une et une seule Intervention par défaut. Si le personnage développe le module prédéfini "Intervention", il peut augmenter ce nombre.
Une "Intervention" est une action sur laquelle d'autres "Interventions" peuvent être menées. Un personnage pouvant accomplir plusieurs intervention ne peut pas intervenir sur lui-même, ni sur une intervention déclarée après la sienne. En revanche, il peut intervenir sur une de ses actions sur laquelle on serait intervenu.
Une Intervention peut être menée pour assister un allié, soit en menant une action lui facilitant la sienne, soit en menant de concert la même action que lui.
L'intervention coute systématiquement un effort, ponctionnant un niveau de fatigue à celui qui la mène. Si l'intervention consiste à lancer un sort, le coût en fatigue sera bien doublé.
Les réactions quant à elle, peuvent toujours être menée, mais les réactions successives diminuent significativement la capacité des réactions futures tant que le personnage n'arrive pas à reprendre le dessus en menant une action. Ainsi, l'accumulation de réaction diminue de 1 par réaction le score d'action de la réaction, de l'intervention et/ou de la prochaine action. Cette accumulation de malus est effacée dès que le personnage a pu mener sa prochaine action.
Entre deux actions un personnage ne peut lancer qu'un seul sort, soit lors de son action, soit lors de sa réaction, ou soit lors de son intervention. Les pouvoirs particuliers ne sont pas sujets à cette restriction.
Attaquer, se défendre
Lors d'une action offensive, le déclarant peut indiquer la manière dont il attaque un adversaire. L'adversaire choisit ou non de réagir ou d'intervenir. S'il réagit, son joueur indique de quelle manière il se protège de l'action d'attaque. S'il s'agit d'un PNJ le MJ fixe une difficulté absolue dépendant des capacités de défense de son PNJ, difficulté dont il informera l'attaquant si ce dernier est en mesure de l'évaluer. Si le défenseur est un PJ, son joueur choisi le dé avec lequel il va se défendre. Encore une fois, si l'attaquant sait évaluer la difficulté, ce dé lui sera révélé, sinon il fait son choix de dé sans aucune indication. Le ou les dés roulent et on évalue le résultat.
En cas d'échec de l'assaillant rien ne se passe que le défenseur ait ou non réussi. A noter qu'en cas d'utilisation d'un sort ou d'un pouvoir particulier, l'échec de l'assaillant signifie qu'il n'a pas réussi à déclencher son pouvoir. En cas de réussite de l'assaillant et d'échec du défenseur, le défenseur subit l'intégralité du résultat de l'attaque, donc le dé choisi par l'attaquant. En cas de réussite de l'assaillant et du défenseur, le dé du défenseur est retranché du dé de l'assaillant ce qui forme un nouveau dé de résultat. Un résultat nul ou négatif indique que l'attaque a été contrée intégralement. Un résultat positif est infligé au défenseur en fonction de l'action.
Une attaque portée avec une arme blesse un PJ ou un PNJ qui n'est pas un sbire ou un quidam. Les sbires et les quidam meurent à moins qu'on spécifie expressément que le coup n'était pas destiné à les tuer. Dans ce cas, ils sont dans l'état dans lequel l'attaquant voulait les mettre. Une arme inflige sa catégorie + classe du dé résultat niveaux de blessure - la catégorie de l'armure et les éventuelles défenses supplémentaires.
Une attaque portée avec un sort est similaire si le sort est dans le standard "offensif". Sa puissance donne alors la mesure des dégâts opérés par le sort. A ce titre, les sorts de puissance 5 ont une classe de dégâts de plus que les armes de plus hautes catégorie, limitées à 4. Les armures peuvent ne pas arrêter les dégâts d'un sort, cela dépend de la nature du sort. Toutefois, un sort qui ignore les armures physiques est un sort offensif "mixte", car il a un effet supplémentaire qui consiste à ignorer les armures physiques. Par ailleurs, un sort qui ne reproduit pas l'équivalent d'un coup physique inflige des dégâts dit magiques (c'est le cas du feu ou de l'acide qui s'insinuent par delà l'armure). Une armure physique n'absorbe au mieux qu'un seul niveau de blessure d'un dégât magique. Le bonus d'amélioration magique d'une armure physique compte lui aussi pour un seul niveau de blessure absorbé d'un dégât magique. Seul un sort de protection contre les dégâts magiques protège efficacement contre un dégât ignorant l'armure ou un dégât magique partiellement absorbé par l'armure physique. A noter que, comme pour les armes physiques, le dé de résultat est ajouté à la classe de dégât du sort.
Spécificités du combat
Facteur de taille
Un personnage possède un facteur de taille compris entre 1 et 9. Le facteur de taille moyen est de 5 et c'est celui généralement attribué à tout personnage-joueur exception faites des quelques races jouables trop petites comme le Tifin ou le Nelin, ou trop grande comme le Miogrin. Le facteur de taille défini une taille mais aussi une masse et indique également la force proportionnelle. En effet, plus une créature est petite, moins elle est puissante de façon absolue, mais ça ne change rien de façon relative. Une créature peut avoir un module de Force indiquant une force supérieure à la normale, cela sera valable par rapport à tout membre de sa race ou de taille comparable. Autrement dit, la force d'un personnage A de facteur de taille 5 équivaut à celle d'un personnage B de facteur de taille identique. Si bien qu'à facteur de taille égal, la comparaison de leur force est stricte.
Deux opposants de facteur de taille différente dispose respectivement d'avantages et d'inconvénients liés à cette différence. Pour le plus petit, la différence procure un avantage pour toucher ou échapper à son adversaire, mais diminue la force des dégâts physiques qu'il peut lui infliger. Pour le plus grand, la différence procure une capacité à infliger de plus gros dégâts physiques. Ces avantages se mesure à raison d'un point par point de différence de taille.
Par exemple, si un Tifin se bat contre un Miorkin, le Tifin dispose d'un bonus de 1 au score d'action pour toucher mais diminue le montant de ses dégâts de 1. A l'inverse, le Miorkin a un malus de 1 au score d'action pour toucher mais ajoute 1 à son montant de dégât. Un malus de dégâts ne peut pas réduire un montant de dégât infligé en dessous de 1. Cette soustraction est toutefois faite avant le calcul de l'absorption par l'armure.
Le facteur de taille catégorise les créatures dans un domaine. Généralement, les armes portées par une créature humanoïde de grande taille sont adaptées à sa taille. Une dague pour un Ogre sera adaptée à son facteur de taille de 6. Elle ne pourra que difficilement être utilisée par une créature humanoïde de taille inférieure en raison du diamètre de son manche. Ainsi, un personnage qui se retrouverait à employer une arme non adaptée à sa taille aurait un malus sur son score d'action correspondant à cette différence. Il en ira de même pour un personnage de grande taille employant une arme conçue pour une taille inférieure. Il n'est utile de préciser cette différence que dans les situations le requérant. La plupart du temps, le facteur de taille de la créature reflète celui de ses armes.
A noter que les dégâts magiques sont universels et ne dépendent aucunement de la taille. Ainsi, un géant qui lance un sort offensifs de puissance 4 inflige 4 niveaux de blessure de base avec son sort quelle que soient la taille de sa cible. Il ne sera pas moins lésé pour toucher une cible plus petite que lui.
A contrario, les dégâts d'attaques spéciales de certaines créatures voient leur puissance décuplée par la différence de taille attendu que le volume de l'attaque est bien plus conséquent et donc plus dangereux pour les créatures plus petite. C'est le cas notamment des souffles de dragon.
Dégâts de sources extérieures
Autre chose que les armes sont susceptibles de provoquer des dégâts. Le feu naturel, l'acide, le froid, la maladie, les chutes, etc.. De la même façon que les armes, ces facteurs extérieurs provoquent des dégâts en fonction de leur nature. Par exemple, une chute est un choc du corps contre une surface à une certaine vitesse. Plus la chute est haute, plus la vitesse est grande et plus l'impact provoque de dégâts. Mais par nature, comme tout choc, cela inflige des dégâts contondants. Le feu en revanche détruit les tissus organiques de façon irrémédiable provoquant pour le moins des dégâts létaux voire critiques.
Feu, acide, et autre altérations physiques profondes
Le contact prolongé avec le feu, l'acide, un froid intense, etc.. provoque des dégâts dépendant de l'intensité de l'attaque. Ce type d'attaque est appelé attaque élémentaire, et les dégâts élémentaires sont soit létaux, soit critiques. Les circonstances décideront de la gravité des blessures infligées par les éléments. Le feu d'une torche sera toujours moins mortel que celui d'un brasier, et une pluie acide moins dangereuse qu'un bain. Si les dégâts élémentaires sont produits de façon magiques, le sort précisera s'il inflige des dégâts létaux ou critiques. Généralement, l'armure ne protège que peu des dégâts élémentaires, n'opposant qu'un point quel que soit la catégorie de l'armure. Par ailleurs, une armure peut aussi se voir grandement affectée par une attaque élémentaire jusqu'à être détruite par elle. Chaque attaque élémentaire sur une armure réduit sa catégorie de 1. Si une armure est enchantée, elle est protégée des attaques élémentaires létale et son enchantement s'ajoute à la protection qu'elle offre à son porteur. En revanche, même une armure enchantée ne résiste pas à une attaque élémentaire critique et perd de la même façon une catégorie par attaque subit.
A noter que certaines créatures (comme les vampires) subissent l'équivalent d'une attaque élémentaires au contact d'éléments qui ne sont pas dangereux pour d'autres. Par exemple, un vampire au soleil subit une attaque élémentaire critique. Aspergé d'eau bénite, il subit une attaque élémentaire létale.
Maladie et empoisonnement
A moins que cela soit spécifié autrement, une maladie ou un poison affecte la santé d'un personnage dans le but de l'affaiblir ou le tuer. Suite à une infection ou un empoisonnement, les cases "maladie" sont cochées au rythme de indiqué par la maladie ou l'empoisonnement. Ceci surviendra si le personnage ne fait rien pour se soigner ou résister à la progression du mal. Un personnage malade ET empoisonné s'affaiblit d'autant plus vite, les deux états se cumulant. Une fois toutes les cases maladies cochées, un personnage toujours affecté subit une blessure létale ou critique au rythme de progression de la maladie ou de l'empoisonnement jusqu'à ce que mort s'en suive. Un empoisonnement inflige des blessures létale. Une maladie des blessures critiques.
La magie ou les remèdes chimiques ou alchimiques permettent de lutter contre un poison ou une maladie. Il faut éliminer chaque cause originale d'une maladie ou d'un poison pour faire cesser sa progression, dans un premier temps, et soigner dans un second. Aucune armure ne protège contre les dégâts infligés par la maladie ou le poison.
Les chutes
Plus un personnage est massif plus il subit de dégât en chutant. Plus il est grand, plus la hauteur depuis laquelle il peut se faire mal est grande. Il en découle qu'un personnage petit et léger subira proportionnellement moins de dégâts d'une chute. Le facteur de taille d'une créature, une valeur non linéaire, est donc déterminant pour connaître les dégâts subis lors d'une chute.
Si une créature tombe d'une hauteur en mètre supérieure à son facteur de taille de façon incontrôlée, elle subit 1 niveau de blessure contondante, à moins que la surface d'impact ne soit saillante, tranchante ou pointue, voire simplement très irrégulière, auquel cas les dégâts sont létaux. Si elle chute d'une hauteur supérieure à deux fois son facteur de taille elle subit 2 niveaux de blessure de plus. Supérieure de trois fois, 3 niveaux de blessures de plus, etc.. Ces montants étant cumulatifs, en chutant de plus de 3 fois mais moins de 4 fois son facteur de taille, une créature subit 1 + 2 + 3 = 6 niveaux de blessures.
Une chute est considérée comme une attaque dont la puissance est égale à 3 par multiple entier de facteur de taille de hauteur. Par exemple, un humain a un FT 5. En chutant d'une hauteur entre 10 et 15 mètres, il subit une attaque de force 6. Entre 15 et 20 mètres, un attaque de force 9, etc.. En résistant à une attaque de chute, un personnage diminue virtuellement de 1 fois son facteur de taille la hauteur totale de sa chute pour le calcul de l'impact. Si sa réussite est critique, il diminue de 2 fois la hauteur. Le dé résultat n'influera pas sur cette diminution attendu que l'attaque est inévitable en tant que telle. Un échec critique aggrave l'impact et ajoute virtuellement une fois son facteur de taille à la distance de chute.
Au-delà de 5 fois son facteur de taille (25 mètres pour un humain), la chute est mortelle, quels que soient les dégâts et les niveaux de blessures encore valide du personnage et son armure. Toutefois, il peut toujours jeter le D12 pour amortir et tenter une réussite critique pour éviter de mourir.
Si une créature chute de manière contrôlée, elle diminue d'emblée de 3 la difficulté de l'attaque de chute.
L'armure amortit les dégâts résultant de l'attaque selon le type de dégâts considérés.
Par exemple, un humain effectue une chute contrôlée de 12 mètres. Contrôlée signifie qu'il a sciemment sauté. Il diminue donc de 3 le calcul du score de l'attaque qui tient compte des 12 mètres de hauteur, soit plus de 2 fois le facteur de taille soit 2 x 3 = 6, -3 = 3. Il décide de lancer 1D6 pour vaincre la difficulté et se laisser une chance de réussir un jet critique alors que son score d'action est seulement de 2. S'il fait 1 au dé, il réduit virtuellement de 2x5 la distance de chute pour l'amener à 2, ce qui lui permet d'amortir tous les dégâts. S'il fait 2 au dé, il amortit seulement de 5 mètres virtuel sa distance de chute ce qui lui inflige un niveau de blessure. De 3 à 5, il subira les 3 niveaux de blessures. Et sur un score de 6, il subit l'équivalent d'une chute de plus de 15 mètres, soit 6 niveaux de blessures.
Version simplifiée
Si ces calculs vous ennuient, on peut régler autrement le problème des chutes. Le MJ peut arbitrairement fixer un seuil et un type de dégâts en fonction du contexte de la chute et faire faire un jet dont la difficulté est également évaluée dans le contexte. Un jet d'amortissement réussi diminuera le montant de dégâts, et un succès critique, le réduira un peu plus encore, selon des modalités fixées par le MJ.
Projections
Certaines créatures sont assez petites pour être attrapées et jetées par d'autres. C'est le cas d'un petit serpent pour un humain, ou d'un humain pour un géant. Outre l'attaque de projection en elle-même qui peut faire des dégâts en fonction de la manière dont elle est menée, la projection équivaut à une chute. Toutefois, la force de l'impact fonctionne à l'inverse de la chute. Plus la longueur franchie est longue, moins l'impact est fort.
La raison en est que la force qui projette ne produit pas, comme la gravité, une accélération constante, mais au contraire, une décélération (à moins d'être projeté vers le bas, ce qui ne change pas vraiment le problème vu qu'il s'agit alors d'une chute standard).
On mesure ainsi l'impact d'une projection sur la base de la distance à laquelle la victime est projetée (par exemple 10 mètres pour un humain). Si la dite victime heurte un obstacle avant d'avoir franchit cette distance (par exemple à deux mètres), elle subira l'impact et les dégâts d'une chute équivalente à la distance qui lui restait à franchir (c'est à dire 8 mètres). Par ailleurs, une projection a ceci de particulier qu'elle inflige son premier seuil de dégât dès le palier 0 d'un dégât de chute standard. Ainsi, un humain subit un niveau de blessure de projection dès le mètre 0 jusqu'au mètre 5 de projection (dans l'exemple de 8 mètres, il est au second palier de son facteur de taille et subit donc 1 + 2 = 3 niveaux de blessure).
Une projection est considérée comme une chute incontrôlée, et la victime peut, comme pour une chute, tenter d'amortir l'impact. De la même façon qu'une chute, la nature des dégâts dépend de l'obstacle rencontré.
Dégâts et autres effets mesurables des sorts
Les sorts de type offensifs, défensifs et curatifs exercent un impact direct sur l'intégrité physique d'une personne. Mais la nature et la puissance des dégâts dépendent de la puissance du sort et de son fonctionnement.
Dégâts des sorts offensifs
Par défaut, un sort offensif fait un nombre de dégât contondant égal à sa puissance.
PNJs et Créatures
Ce qui n'est pas un PJ est un PNJ ou une créature (voire les deux). A l'instar d'un PJ, toute créature appartient à une race à laquelle on applique un nombre de modules fixes. Chaque membre de la race peut ensuite disposer de modules spécifiques. On distinguera également l'appartenance à une race de l'appartenance à un archétype. Les archétypes sont des ensembles de caractéristiques qui définissent un nouvel individu en les ajoutant à une créature ou un PNJ existant. Par exemple, la nature vampirique est un archétype, les gobelins forment une race, et un sorcier-guerrier gobelin vampire est un individu particulier de la race gobeline disposant de l'archétype vampirique.
Méthodes de définition
Il existe différentes méthode pour constituer un bestiaire de créature et de PNJs. Le système de jeu permet de simplifier cette opération à l'extrême.
Uber-simple
Vous ne voulez pas vous encombrer avec la définition standard d'un PNJ ? Oubliez la notion même de module. Dans votre tête, faites-vous un rapide schéma de ses capacités et évaluez simplement et à la demande la difficulté qu'il représente dans les différentes interactions dont il est capable. C'est la méthode la plus simple pour improviser des PNJs. Par exemple, au détour d'un chemin, les PJs rencontre un groupe de Gnolls. Cette rencontre totalement hors scénario ne propose aucune définition de ces Gnolls. Pas grave. Quand un de ces gnolls attaque, le MJ estime que la difficulté pour lui résister est de 3, et quand ces gnolls se défendent, la difficulté pour les toucher est également de 3. L'alpha de la meute est quant à lui estimé à 5/5. Si l'on sort des sentiers battus en terme de combat, le MJ évaluera de la même façon chaque difficulté. Il convient de noter ces valeurs pour les garder sous la main et éviter de présenter deux difficultés différentes alors que le contexte est le même.
Simple
Cette méthode consiste à appliquer la méthode uber-simple à une étape préparatoire dans laquelle quelques difficultés sont posées sur le papier concernant quelques PNJs susceptibles d'être rencontrés. Dans le fond, le principe reste le même, sauf que le MJ prend le temps de réfléchir à l'avance aux niveaux de difficultés qu'il imposera à ses joueurs.
Semi-modulaire
Dans cette méthode on part du même principe, mais on accorde au PNJ la définition de quelques modules. Ces modules pourront, comme tout module définissant un PJ, entrer en jeu dans une action. L'on combinera (par une simple somme) alors une difficulté fixée à l'avance avec les rangs des modules activés par l'action.
Définition de luxe
Avec cette méthode, on oublie définitivement les difficultés arbitraires pour retrouver la définition standard et intégrale d'un PJ à base de modules que l'on applique au PNJ. C'est la méthode à suivre pour créer un PNJ complet qui pourra être récurrent dans la campagne ou le scénario, et pourra même avoir de l'expérience pour progresser. Un PNJ pouvant faire appel à des modules raciaux ou archétypaux spécifiques, il pourra s'enrichir de capacités peut-être plus variées ou plus puissantes. A noter que la difficulté créée par le PNJ se calcule comme un score d'action d'un PJ. Comme le MJ ne lance jamais de dé, le score d'action du PNJ constitue donc une difficulté brute.
Barre de vie
Les jauges de niveaux de blessure des PNJs obéissent à modèle standard défini par la combinaison de sa nature, de ses modules, et de son facteur de taille. Non seulement les grande créatures sont notablement plus difficile à éliminer que les petites, mais d'un point de vue narratif, il est parfois intéressant de pousser la résistance d'un PNJ au-delà de ce qu'un PJ peut faire pour constituer un obstacle intéressant. Ainsi, ce qui qualifie en tout premier lieu un PNJ est sa nature :
Nature des PNJs
Boss : Un boss est un PNJ de grande puissance, souvent une créature particulièrement résistante et tenace, capable d'encaisser de nombreuses blessures avant de succomber, et suffisamment dangereuse pour représenter un danger mortel, tant par sa ténacité que par sa capacité de combat. Un MJ sera bien avisé de ne jamais faire s'opposer un Boss avec un PJ seul et/ou trop faible pour lui survivre. La rencontre ne serait amusante que si elle était la conclusion de décision murement réfléchie par son joueur, étant donné que cela le placerait au devant de la mort de son PJ. La jauge de santé d'un Boss comporte, de base, 20 niveaux de pleine santé, et 3 niveaux de chaque condition (-1, -2, -3 et -4) avant sa case mort.
Récurrent : un récurrent est un PNJ de grande puissance aussi mais qui représente une difficulté honorable même en combat singulier. La particularité du récurrent est d'être souvente fois dans le sillage ou dans les objectif des PJs, soit comme l'allié récurrent opérant depuis les lignes arrières, soit comme l'antagoniste principal ourdissant un complot que les PJs tentent de déjouer. Le récurrent peut apparaître à plusieurs reprises sans être nécessairement inquiété. Il est souvent doté d'une capacité à échapper à un sort funeste et à réapparaître plus tard. Le Récurrent s'entoure de One-shot servant sa volonté le temps d'un scénario, ou de nombreux Jetables prêts à mourir pour lui. La jauge de santé du Récurrent comporte, de base, 10 niveaux de pleine santé, et 2 niveaux de chaque condition (-1, -2, -3 et -4) avant sa case mort.
One-shot : le one-shot est un PNJ qui n'a d'usage que durant un scénario (ou une partie). Il est assez résistant pour constituer un adversaire solide en combat singulier et il est assez doué pour représenter un danger pour les PJs. Il agit parfois seul, ou parfois entouré de sbires Jetables. Un One-Shot qui survit à une rencontre dans un scénario peut parfaitement être amené à changer de rôle pour devenir Récurrent si le récit l'y autorise. La jauge de santé du One-Shot comporte, de base, 5 niveaux de pleine santé, et 1 niveaux de chaque condition (-1, -2, -3 et -4) avant sa case mort.
Jetable : un Jetable est un PNJ négligeable par sa capacité de survie. On l'élimine généralement en un seul coup. Il peut représenter un danger si le MJ lui associe des difficultés conséquentes, mais ne survivra pas longtemps. Les Jetables sont intéressants en masse pour inquiéter par le nombre leurs adversaires. Les Jetables peuvent agir seul. Ils sortent de l'ombre aussi vite qu'ils y retournent soit parce qu'ils ont été éliminés, soit parce qu'ils n'ont aucune importance dans le récit. Le Jetable n'est pas nécessairement un opposant ou un allié, il peut s'agir d'un quidam quelconque interpellé dans la rue ou rencontré dans une taverne. Mais dans tous les cas, la capacité de survie du Jetable en cas de combat est de l'ordre de 0. Le Jetable, quel qu'il soit, ne comporte que 2 conditions, pleine santé et mort. Seule une décision narrative (émanant d'un joueur ou du MJ) peut le placer dans une condition intermédiaire.
Ajuster avec le facteur de taille
Un facteur de taille au dessus de la moyenne humaine renforce la jauge de santé d'une créature ou d'un PNJ. Chaque point de facteur de taille au dessus de 5 rajoute 1 point de chaque condition (pleine santé, -1, -2, -3 et -4) à la jauge de santé. A l'inverse, un facteur de taille en dessous de la moyenne réduit la jauge à raison d'un point de chaque condition par point en dessous. Cependant, chaque condition conserve au minimum une case. Cela peut sans doute sembler ridicule mais un Boss de facteur de taille 1 (-4 en dessous de la moyenne) se retrouve à 16/1/1/1/1. Un Boss très grand (facteur 9) disposera de 24/7/7/7/7 et sera particulièrement difficile à éliminer.
Ajuster avec les modules
La barre de santé des PNJs se voit, comme celle des PJs, affectée par les modules relatifs à la santé et ce de la même façon.
Bestiaire de l'Omnivers de Loreval
Les créatures de l'Omnivers sont organisée par classes qui correspondent à leur nature. Ces catégories regroupent des créatures proches par leurs origines ou leurs particularités. Voici la liste des classes :
- Abomination : cette classe catégorise toutes les créatures inclassables, généralement à cause de leur nature multiple, informe ou surnaturelle.
- Colonies et nuées : cette classe regroupe les formes de vie qui apparaissent sous forme d'une communauté innombrable et capable de réagir de façon communautaire au stimuli de leur environnement. Les colonie fongique et autres nuées d'insectes entre dans cette catégorie et peuvent être considérée comme des créatures à part entière.
- Draconide : cette classe inclue toutes les formes de vie d'origine draconique, qu'il s'agisse de créature dérivée des dragons et des dragons eux-mêmes.
- Élémentaire et construction : cette classe décrit les formes de vie élémentaires ou artificielle qui ne possède aucun organisme à base de système circulatoire mais des formes animée par la magie ou/et mécaniquement.
- Esprit : classe qui regroupe toutes les formes d'existence visible ou invisible évoluant sur le plan spirituel.
- Extérieur : l'on classe dans les extérieurs toute formes de vie évoluée liée par leur nature à d'autres plans d'existence. Dans l'univers de Loreval, la notion même de plan est ambigüe. Les Démons du Néant sont classé dans cette catégorie, mais le Néant n'est pas un plan en soi.
- Fauve : décrit les formes de vie animale qui sont au sommet de différente chaîne alimentaire. Plus généralement on déclinera dans cette classe les animaux qui chassent d'autres formes de vie animale pour subsister.
- Géant : les formes de vie géante ne désigne que les créatures de très grande taille non classée ailleurs. Les humanoïde géants sont classés dans les Humanoïdes supérieurs.
- Herbivore : désigne les animaux herbivore ou omnivore qui ne chassent pas pour se nourrir.
- Humanoïde mineur : désigne les humanoïdes ayant une faible capacité de survie en milieu hostile. Ces créatures, quand elles ne disposent pas d'un habitat et d'une société évoluée et indépendante, sont généralement exploitée par d'autres humanoïdes dominateurs.
- Humanoïde : en dehors des races auxquelles les PJs peuvent appartenir, cette classe désigne toutes les autres races du même type.
- Humanoïde supérieur : qu'il s'agisse de géants, de génies et autre créatures évoluées caractérisées par des capacités supérieures à la normale, cette classe regroupe l'ensemble de ces races.
- Insectoïde et arachnide : désigne toutes les formes de vie insecte et arachnide ayant une taille suffisante pour
- Mort-vivant : désigne toutes les formes de mort animé ayant une consistance physique et la capacité d'interagir physiquement avec la réalité. Les morts-vivants incorporels sont classés parmi les Esprits.
- Nuisible : petits animaux de diverse nature, se nourrissant d'insecte ou de plante et constituant le bas de la chaîne alimentaire des fauves.
- Reptilien : formes de vie animale du règne des reptiles. Cela inclue les formes de vie primitive comme les dinosaures.
- Végétal : formes de vie végétale immobiles ou capables de déplacement autonome.