SMSV1 Magie
Magie de l'Omnivers de Loreval dans le système SMS
Le système SMS s'adapte très facilement en terme de simulation selon la dimension et la pratique que l'on veut donner à ses parties. Un univers de jeu, quel qu'il soit, peut poser des règles plus élaborée dans certains domaines et dans le cas de l'Omnivers de Loreval, il existe effectivement des règles structurantes pour comprendre, maîtriser et utiliser les différentes formes de magie. A ce titre, des spécialisations du SMS peuvent être adoptées dans d'autres domaines, mais plus on structure et fige la définition des modules, plus on restreint la souplesse offerte par le système.
Les trois pouvoirs
Les fondements de l'Omnivers de Loreval reposent sur trois approches différentes de la magie intrinsèquement liées à la structure même de l'univers. On pourrait probablement étendre certaines visions et approches, et le système permet de s'ouvrir à un nombre non fini de pratique, pour peu qu'on les documente un peu, mais l'on s'astreint à respecter les fondements pour la simple et bonne raison que ce sont les approches les plus répandues.
Le pouvoir de l'Esprit
On peut aussi l'appeler magie naturelle, magie des esprits ou magie de l'invisible. Cette magie est la plus répandue dans l'Omnivers car elle est la plus facile d'accès. Cette pratique est primitive, simple, souvent associée à des croyances animistes et possède quelques points communs avec la magie divine. Non content d'étendre le champ de perception du mage au-delà de ses sens habituels, la magie divine renforce la compréhension des interactions existant entre le corps et l'esprit.
Origine
La plupart des réalités de l'Omnivers sont composées de plusieurs "strates" ou "dimensions". Pour la plupart des êtres vivants intelligent, il n'y en a qu'une, le monde réel, le monde physique, tangible et immuable. Les érudits, scientifiques et autres savants savent qu'il n'en est rien. La condition nécessaire et suffisante à l'existence de la vie telle qu'elle est perçue est l'existence d'une strate appelée monde invisible ou monde des esprits. Dans la suite des explications on distinguera les deux sous le vocables dimension physique et dimension spirituelle, ce même si les pratiquants de magie naturelle des différentes culture leur donne des noms différents.
La dimension spirituelle partage et remplit le même "espace" que la dimension physique. Les deux sont intrinsèquement lié. Un être vivant est, par nature, lié aux deux en même temps. Il existe à la fois dans la dimension physique grâce à son corps et dans la dimension spirituelle grâce à son esprit. L'esprit est un corps nébuleux et intangible qui ne peut exister que dans une dimension spirituelle et comme tout être vivants intelligent dispose d'un esprit, leur vie n'est possible que parce que la dimension spirituelle existe.
Il existe des corps purs, c'est à dire dénué de tout esprit. Le plus souvent la matière inerte est de cette nature. Et puis il existe des esprits purs, c'est à dire dénué de tout corps physique. Ces esprits sont des êtres qui ont parfois, comme les humains et autres races intelligentes, la conscience de leur conscience, mais de nombreux autres (une multitude en réalité) sont assimilables à des animaux et n'ont qu'un comportement instinctif basé sur des besoins primaires. Lorsqu'un esprit est lié à un corps physique quel qu'il soit, on parle d'incarnation.
Il existe deux formes d'incarnation. Les incarnations naturelles découlent de la nature même de l'être qui nait ainsi, esprit et corps liés. Les incarnations forcées qui découlent de l'union de deux corps non lié par nature et qui le deviennent suite à un acte magique ou à une évolution naturelle. La désincarnation est le phénomène inverse, quand l'esprit se détache du corps auquel il est lié.
Les mages naturels ont découvert, intuitivement ou de fait, les deux dimensions. Mieux, ils ont appris que leur propre esprit évolue dans une dimension différente de leur corps et la première chose qu'ils ont entrepris est de développer leurs sens spirituels. L'esprit pur est capable de percevoir son environnement spirituel comme l'être incarné perçoit son environnement physique. Un esprit incarné n'est pas très différent, mais de par sa naissance, un esprit incarné est de façon naturelle habitué à percevoir ce qui l'entoure avec les sens que lui accorde son corps. Or, il est tout à fait possible d'entraîner un esprit incarné à percevoir la dimension spirituel et c'est ce à quoi se sont exercés en premier lieu les mages naturels qui, par la compréhension de ce qui unit leur être matériel et leur être spirituel ont été en mesure d'en faire fi.
En augmentant ainsi leur champ de perception, les mages naturels ont découvert l'envers du décors. Les esprits purs, de leurs côtés, ont du mal à percevoir la dimension physique de façon consciente, pourtant, le deux dimensions cohabitant étroitement, les esprits purs s'évertuent à "s'accrocher" au monde physique. Les esprits purs se sentent incomplets sans un quelconque rapport avec la dimension physique et on tendance à se mélanger à elle, à tenter de s'en imprégner pour en faire partie.
C'est en remarquant cette étroitesse de rapport entre les esprits et le monde matériel que les mages naturels ont compris que nombre d'interaction avec le monde matériel dérange les esprits, et vice-versa. Bien qu'issus de deux mouvements de pensée différents, les uns choisissant de "déranger" volontairement les esprits (ce qui correspond à la voie du chaman), les autres préférant être assisté par les esprits (ce qui répond à la voie de l'animiste), les mages naturels sont parvenus à projeter leurs esprits dans la dimension spirituelle pour déclencher les réactions qui leur sont utiles.
En effet, avec le temps, les esprits se sont si bien mêlé à la dimension physique que leurs propres comportement l'affecte, comme s'ils s'y étaient incarnés à leur manière. Ces découvertes et l'expérimentation qui en a suivi a permis, au travers de la tradition et des enseignements oraux ou écrit, de développer les fondaments de la magie naturelle telle qu'elle est connue et exploitée.
De multiples pratiques
La magie naturelle ne se limite pas à de simples réactions en chaîne suscitées par les esprits. Le processus de reconnaissance de soi nécessaire au détachement de l'esprit et du corps, un savoir qui, paradoxalement, renforce aussi ce lien, est en soi riche de possibilité. La plupart du temps, chacune des approche de la magie naturelle est née d'une conception culturelle bien précise. Relevant essentiellement d'une tradition orale et séculaire, ces pratiques se croisent même assez peu. Par ailleurs, les secrets d'un mage naturel lui sont généralement propre et chacun développe une relation personnelle avec le monde invisible. C'est plus de la manière dont on lui a enseigné et de la façon dont il exerce son pouvoir que le mage naturel se catégorise et non uniquement par la culture qui l'a engendré même si celle-ci contribue à lui faire adopter le même comportement.
Deux courants de pensée principaux se sont formés très tôt dans l'élaboration de la magie naturelle. Le chamanisme, et l'animisme. Aucun n'est vraiment le précurseur de l'autre et aucun n'est absolument exclusif dans sa pratique. D'autres courants de pensée dérivé des premiers se sont ensuite développés.
Le Chamanisme
Le chamanisme part du principe que les esprits sont au service des êtres supérieurs, et notamment les mages naturels. Ainsi donc, les "déranger" fait-il partie du processus permettant de provoquer les effets magiques. Les "déranger" ne veut pas dire les malmener, mais leur faire adopter un comportement défensif ou agressif tel qu'il influe sur le monde matériel ou spirituel de la manière voulue.
Les chamans sont les premiers à profiter du lien corps/esprit à leur avantage, allant jusqu'à détacher complètement l'esprit de leur corps pour se désincarner temporairement et explorer le monde invisible libre de toute contrainte matérielle. Mais même pour eux, c'est une pratique risquée, le monde invisible regorgeant de dangers mortel pour les esprits eux-mêmes.
L'Animisme
Les animistes sont des adorateurs des esprits qu'ils ont élevé au rang de dieux. C'est par le plus grand respect pour ce qu'ils sont que les animistes entraînent les esprits à faire ce qu'ils désirent sans jamais aller à l'encontre de leurs désirs propres. Ils sont généralement plus en phase que les chamans avec ce qui flattent et satisfait les esprits. Ils savent tout aussi bien ce qui les gênent et se gardent de provoquer leur ire.
Les animistes développent beaucoup plus tard que les chamans le lien esprit/corps et mettent des siècles à véritablement explorer les capacités que cela leur offre, pensant qu'entrer dans le monde invisible à l'aide de leur esprit seul est une violation d'un autre territoire.
Le Druidisme
Ce courant de pensée n'est pas fondateur mais apparaît et se répand de façon significative après que le chamanisme et l'animisme se soient imposés. En réalité, c'est une approche qui mélange les deux voies initiales, révérant les esprits comme les animistes, mais s'autorisant toutes les formes d'interactions possible avec eux, tant pour les flatter que pour les mettre en colère. En fait les druides ont fini par cataloguer les esprits dans des registres de comportement et d'habitudes qui leur permet de savoir que certains sont plus enclin à satisfaire leurs désirs selon qu'ils sont serviable ou colérique. En fait, le druide va même plus loin en reconnaissant que ce qui est un esprit "en colère" pour un animiste n'est qu'une vue infondée. Pour le druide, il est impossible de réellement dire qu'un esprit est en colère ou flatté, ils ont un mode de pensée et d'être trop différent des mortels incarnés pour être ainsi assimilés.
Contrairement au chaman, davantage tourné vers le monde spirituel, et l'animiste, qui se targue de réduire ses interactions avec les esprits au strict essentiel mais n'embrasse pas vraiment les avantages du lien corps/esprit, le druide est un précurseur dans un domaine en particulier qui concerne le contrôle du corps. Suivant la logique qui veut que les esprits purs peuvent induire des changements dans le monde matériel en ce liant à lui, le druide induit des changements sur son propre corps ou le corps d'autrui en exploitant le lien autrement plus fort de l'esprit d'un être incarné avec son être physique.
De la même manière, s'ils conservent par tradition un grand respect pour les esprits purs, ils se sont attaché à comprendre la spiritualité dans son ensemble et en l'occurrence à développer des relations privilégiées avec d'autres esprits incarnés comme ceux ceux des animaux. Ils sont de ce fait et au travers d'une compréhension plus globale du monde, les premiers à découvrir l'harmonie et la métamorphose. Depuis ce temps, le druidisme est et demeure la voie la plus accomplie de la magie naturelle.
Le Mentalisme
C'est le chamanisme qui a donné naissance à cette forme abâtardie de pratiques de magie naturelle qui se concentre uniquement sur le pouvoir de l'esprit sur l'esprit. Au départ, l'intention était de pousser l'exploration des capacités de l'esprit désincarné, soit dans sa confrontation avec le monde spirituel, soit dans son rapprochement avec le monde matériel sans pour autant réintégrer son corps d'origine.
Poussée à son paroxysme cette expérience permit à l'esprit d'atteindre d'autres esprits incarnés mais aussi d'altérer la matière d'une façon similaire aux esprits purs et ce même en restant incarné. Ceux qui ont emprunté cette voie ont complètement abandonné l'idée de manipuler les esprits purs, trop imprévisible ou parfois trop difficile à dompter, et ont entraîné leur esprit à manipuler directement d'autres esprits ou la matière, forgeant une science pratiquement à part.
Ils ont été rejeté par les différentes culture à l'origine de la magie naturelle, étant donné que leur pratique ne semble plus tout à fait magique. Elle le paraît encore pour ceux qui ignorent la capacité des mages de ce mouvement, mais les véritables mage naturelle savent que le pouvoir qui est le leur n'est pas celui des esprits, mais simplement celui de leur esprit.
Les mages des arcanes se sont appropriés cette approche, développant par eux-mêmes des pratiques mentalistes, mais sous forme de magie, incapables qu'ils sont d'atteindre le niveau de discipline de l'esprit des véritables mentalistes, ou trop paresseux pour étudier et comprendre la nature de leur art.
Dans quelques cultures de l'Omnivers, cette pratique a fini par être appelée le psionisme ou simplement les pouvoirs mentaux.
L'Animagisme
Les Animages ou Animagus sont issus du druidisme. Ils ne conçoivent la plénitude de leurs dons et de leur rapport avec le monde qu'au travers de la métamorphose en animal. Leur approche est originellement spirituelle et naturelle, même si les mages des arcanes ont fini par copier à leur manière ce courant de pensée de façon assez perverses. Pour les animages, le règne animal est le seul exemple à suivre. Ils estiment que tous disposent du don naturel de se transformer et qu'explorer toutes les facettes de cet art, et vivre dans la nature sous différente forme est la seule manière d'atteindre l'harmonie.
Les animages sont assez détaché de leur culture et ne forment pas un courant de pensée cohérent. D'un naturel individualiste, et généralement dénué du moindre sentiment de matérialisme, les animages se contentent de vivre et transmettre leur savoir sans se soucier du reste du monde.
Influence du Pouvoir de l'Esprit sur les mages naturels
L'utilisation de la magie naturelle exerce, avec le temps, une influence sur le lanceur de sort. Comme la magie des arcanes produit la Marque du Mage et comme la magie divine influence l'âme du mage divin, la magie naturelle transforme progressivement et de manière profonde celui qui en fait usage. Ce pouvoir étant bâtie sur la connaissance particulière et la relation de connivence s'exerçant entre le corps et l'esprit, le déclenchement d'un pouvoir de l'Esprit laisse systématiquement une trace dans le corps.
Ce marquage lent et indistinct devient de plus en plus évident avec le temps. S'il marque d'emblée le personnage en raison de ses affinités naturelles avec les éléments, il véhicule des caractéristiques en rapport direct avec ses préférences spirituelles. Le mage naturel cultive en effet des rapports étroits avec des esprits ou des éléments plus que d'autres. Ceux-ci s'incarnent progressivement dans son apparence physique. Par exemple, la connivence avec les esprits de l'air affine la silhouette et rend le personnage maigre et aérien dans sa démarche. Au contraire, une relation assidu avec les esprits de terre le rende plus massif et trapu. Un mariage récurrent avec les esprits végétaux déforme le corps cassant sa symétrie de façon subtile, etc..
Un personnage-joueur devra élaborer une apparence à son personnage qui est significative des esprits avec lesquels il traite habituellement. Si ses rapports évoluent dans le temps, son apparence pourra changer progressivement en conséquence. Cela se déroule sur des années et est généralement aussi rapide que l'usage de la magie est fréquent. Les changements les plus rapides concernent généralement la couleur des cheveux et celle des yeux avant de modifier le physique de façon plus profonde. Aucune de ces métamorphose involontaire ne change assez significativement la taille et l'apparence pour le faire paraître le personnage hors des caractéristiques de sa race.
Fabrication d'un sort de magie naturelle
Un effet de magie naturelle puise son origine dans l'interaction d'un esprit (qu'il s'agisse de celui du mage ou d'un esprit pur) avec le monde matériel, ou de l'interaction d'un esprit avec un autre. Tout ce qui sort de ce cadre là n'est pas de la magie naturelle.
Les mages naturels ont pu déterminer qu'il existe un grand nombre d'interactions possible entre les esprits et le monde physique et le plus souvent, il en résulte des effets improbables et a priori non naturel, mais ce n'est rien de plus qu'une combinaison étrange entre l'action d'un esprit et les éléments qui composent la réalité. A la recherche d'un effet particulier, le mage naturel doit susciter une interaction particulière. Charmer ou perturber les esprits requiert un ensemble de gestes et de paroles ainsi qu'une concentration minimale pour projeter des extensions de son esprit dans la dimension spirituelle. Il en va de même quand les effets ne concernent que l'esprit du mage sur son corps.
Il n'est pas absolument nécessaire d'expliquer par le menu comment un effet se produit. Beaucoup de mage naturel n'ont qu'une connaissance intuitive de la manière dont ils obtiennent ce qu'ils veulent. Par ailleurs l'expérience contribue à améliorer la force et la puissance des effets. En revanche, il y a des choses véritablement impossible à faire avec la magie naturelle sans atteindre une certain degré de contrôle ou d'expérience dans des domaines particuliers, ni même si les éléments avec lequel l'effet est produit sont inexistants à plus ou moins courte portée.
Par défaut, un effet de magie naturelle permet soit d'attaquer, soit de se soigner, soit n'importe quel autre effet utilitaire. On ne peut pas créer d'effet de protection individuel sans l'apport de la métamorphose, même si l'on est mentaliste et que l'on estime être capable de générer un bouclier télékinésique, un tel pouvoir requiert d'atteindre un degré de contrôle tel sur la matière que seule la métamorphose le permet. Par ailleurs, une fois ce stade atteint, les solutions pour se protéger ne se limitent pas à cette seule possibilité.
Métamorphose
La compréhension de la métamorphose est un stade avancé de la maîtrise de la connexion entre l'esprit et le corps. Dans la pratique, le métamorphe comprend que la forme se soumet à des transformations de l'esprit et que l'esprit étant, par essence, plus malléable que la forme, il est possible d'opérer la transformation de la matière ainsi. C'est par ce biais que le mage naturel développe des capacités à se protéger des attaques, soit en modifiant les caractéristiques de son corps, soit en modifiant les lois de la physique.
Harmonie
L'Harmonie est le seuil de compréhension ultime de ce qui uni les dimensions physique et spirituelle. Il permet d'établir que la nature est indissociable de l'esprit qui l'a forgé et d'avoir une vision globale et précise de n'importe quel phénomène d'origine spirituel. L'Harmonie pousse encore plus loin le reconnaissance du lien corps/esprit en permettant de les affecter dans leur ensemble. Cette connaissance permet de donner un caractère définitif à certaines expériences.
Espace-Temps
Le mage naturel a déjà la compréhension de l'existence de deux mondes, deux dimensions occupant le même espace. La connaissance de l'Espace-Temps est un plus qui lui permet de transgresser les limites de l'un ou de l'autre, et même de voir au-delà, au travers de lois et de plans d'existence plus complexe. Outre cela, il comprends également comment le temps s'immisce dans cette relation et gouverne à sa manière l'ensemble des dimensions.
Contrôle
Le Contrôle est une approche opportuniste de la magie naturelle au travers de laquelle le mage est capable de transgresser la manière dont la nature fonctionne pour la soumettre à un changement totalement aberrant. Le Contrôle est très nettement une pratique des chamanistes qui à l'extrême, choisisse de modeler les interactions esprit/matière dans un sens totalement nouveau et a priori impossible, comme de faire jaillir une source d'eau en plein désert, de faire pousser un arbre sans lumière ou de faire germer des plantes sur un sol stérile; donc de contredire ce qui peut et doit normalement se passer.
Vision de l'âme
Le mage naturel n'est pas familier avec cette notion. Si elle constitue la base de la magie divine, l'essence n'est pas perceptible en soi à moins de pousser l'analyse de ce qui uni le corps et l'esprit au-delà de ses limites standards. Le mage naturel comprend alors que l'âme est au coeur de son être, comme le ciment qui lie son existence. Ce savoir lui procure la capacité d'affecter l'esprit non plus par la raison et la logique, mais par les émotions.
Conviction
La Conviction qui est au summum de la foi indéfectible est aussi un concept accessible pour les mages naturelles. Elle est plus facile à développer pour les animistes qui révèrent déjà plus ou moins les esprits comme des dieux. La conviction leur octroie un ascendant unique sur les esprits qui considèrent alors, par effet miroir, le mage comme un modèle à suivre.
Ce que peut faire un sort naturel
Le pouvoir de la Foi
On l'appelle également Magie Divine. La désignation de magie "divine" est abusive dans le sens où tout ce qui découle de cette magie n'est pas obligatoirement d'essence divine. Cette terminologie est ici utilisée pour garder une appellation homogène avec les autres types de magie, mais on parlera volontiers de foi indéfectible ou de foi absolue pour parler de cette forme de magie.
Origine
De tout temps, les mortels ont eu ce besoin de croire à quelque chose qu'il ne peuvent percevoir pour combler le vide de leurs connaissances. La nature a horreur du vide et les êtres vivants conscients sont, par nature, incapable de se satisfaire en l'état de ce qu'ils ne peuvent expliquer. Il en découle une interprétation parfaitement arbitraire et le plus souvent imagée de cela. A cette grande question "pourquoi l'univers ?", les plus inventifs des mortels élaborent une réponse qui leur convient, plausible compte-tenu des circonstances, et qui devient, avec le temps, au travers des traditions et des générations, un mythe.
Un mythe repose assez souvent sur un fond de vérité. Et puis surtout, les mythes ne sont pas toujours aussi fantaisistes qu'on le croit. Le fait est que la croyance en un mythe s'appuie davantage sur la foi d'un individu que sur ses certitudes, et l'incertitude de l'existence ou de la non existence d'une entité divine demeure fermement la plupart du temps. On qualifie de religion un mouvement de personnes vouant leur vie au service de la propagation et l'entretien d'un mythe pour lequel elles nourrissent une foi indéfectible. Pour les religieux, les dieux de leurs mythes existent et influencent leur vie. Parfois même, les dieux influencent toutes les vies mais certains choisissent d'ignorer cette possibilité laissant aux religieux le soin d'y croire. Il existe véritablement des lieux, des époques et des cultures où la réalité rejoins la fiction d'un mythe et où les tenants d'une religion bénéficie, au travers de leur foi, de véritables pouvoirs.
Pour un œil totalement extérieur, l'idée d'un dieu ou d'une entité toute-puissante et omnisciente accordant ses faveurs à un mortel est difficile à admettre. Car la vrai question est pourquoi, si une telle entité existe, ferait-elle une chose pareille ? La question est souvent légitime mais mal posée en vérité. Plusieurs régions de l'Omnivers peuvent témoigner de l'existence concrète de dieux qui se sont incarnés et ont fait la démonstration de leurs pouvoirs et de leur intérêt pour la vie des mortels. Il n'en demeure pas moins que prêter des intentions similaires à celles des mortels à une telle entité est une absurdité. Comment un être désincarné et immortel véhiculant une philosophie plus ou moins étroite pourrait-elle raisonner comme un mortel incarné définitivement incomplet à la recherche d'un accomplissement le plus souvent impossible à atteindre ?
La vérité la plus probable à ce sujet est que les dieux, ou plutôt, les forces qui agitent l'univers, se lient tantôt à un mortel qui en devient une extension. Un tel mortel, quelle que soit sa croyance, quelle que soit sa volonté, quelle que soit son histoire, agit en croyant faire ses propres choix (même si ceux-ci lui semblent dictés) et ne fait que remplir l'office de la force à laquelle il est lié. Que cette force ait ou non une personnalité ou des intentions propres, rien ne la distingue de l'être qui véhicule son pouvoir. Cette interprétation a tendance à démystifier le concept même de religion ou de croyance, mais laisse entrevoir qu'elles sont en fait indissociables tant du mortel qui les sert que de la ou des entités qui s'y rattachent.
Autrement dit, à la question fondamentale et récurrente que l'on pose "les dieux existent-ils ?", il n'y a aucune réponse ferme et définitive. En revanche, la magie divine existe-t-elle ? A cette question, la réponse est "oui" et est indiscutable. Des personnes sont véritablement capables de prouesses qui ne sont pas issue d'une interaction entre les esprits et le monde matériel, ou d'une manipulation contre nature de la réalité. De voir en cette forme de pouvoir un contrat entre la personne et une entité omniprésente et immatérielle n'est qu'une interprétation. C'est avant tout avec la conviction d'accomplir un dessein particulier qu'un mage divin développe des pouvoirs, et l'origine de ceux-ci reste un mystère irrésolu.
Toutefois, il existe une hypothèse relativement plausible. L'être vivant se compose à la fois d'un corps et d'un esprit, et il disposerait d'une troisième composante : l'essence. On la nomme aussi âme ou force intérieure. Elle porte en elle l'essence de ce qui constitue un être, d'où son nom. L'essence serait une énergie imprégnée de la personnalité de l'individu qui existe grâce à elle. Et cette essence serait le constituant principal des grande forces qui gouvernent l'univers. Qu'il s'agisse de dieux ou de purs concepts désincarnés, elles ne seraient qu'essence. Quant à dire qu'elle s'en nourrissent ou disposent du désir d'accroître leur force, ce serait encore une fois prêter des intentions à quelque chose qui n'en a peut-être pas. Toujours est-il que la foi serait la seule manière de marier son essence avec l'une ou l'autre de ces forces, d'en faire partie et, par ce biais, l'essence globale de la force à laquelle on s'adresse réagit aux désirs des êtres qui y sont liés. Si l'essence d'un être le façonne, l'essence d'une entité ou d'un concept façonne à elle seule des pans entiers de l'Omnivers. Le désir conscient d'un être ainsi lié à cette essence se reflète donc de toutes les manières possibles et imaginable dans sa réalité. Telle pourrait être la véritable nature des pouvoirs de magie divine.
Il se dégage à travers les âges et les régions de l'Omnivers différentes voie dans la pratique de la magie divine.
Le cultisme
Cette terminologie barbare désigne ce qui est le plus répandu à travers l'Omnivers, à savoir, l'interprétation religieuse de la magie divine. C'est par ailleurs la voie fondatrice de cette magie. Le culte d'entité nommée disposant de pouvoirs au-delà de la compréhension et d'un rôle précis dans une cosmogonie est la forme la plus fréquente de croyance. Si ce n'est pas le culte en lui-même qui est à l'origine du pouvoir des cultistes, il a en tout cas une influence non négligeable sur la société qui l'a vu naître. La religion façonne nombre de pratiques, d'us et de coutumes chez un peuple. Il n'en reste pas moins que ceux qui bénéficie des pouvoirs de la magie divine sont plus ou moins nombreux selon le contexte. Il est fréquent que la rareté du don soit largement exploitée par les nantis tenants d'une religion. La croyance n'en est généralement que plus solide.
Les cultes sont tous organisés de façon différentes. Cela dépend du dogme fondateur, du ou des dieux concernés, de la société dans laquelle le culte évolue, et de sa place dans celle-ci. Le plus souvent, les principaux officiers de pouvoir au sein du culte sont des prêtres ou des prophètes. La magie divine peut parfois être enseignées ou bien, à l'inverse, être un critère de recrutement.
Le Philosophisme
Plus rationnel que la croyance religieuse, c'est la croyance en une forme immanente de raison, telle que la justice, le bien-être, la vérité, le bien, le chaos, le mal, etc. qui peut donner naissance à la foi indéfectible. C'est ainsi qu'un être peut structurer sa vie de façon telle à ce qu'il croit que toute autre manière de faire serait absurde ou irrespectueuse de son modèle. Il n'entend pas forcément l'imposer aux autres, mais suit ses préceptes comme le ferait un religieux avec les règles de vie imposée par son ordre. Cette foi en une philosophie ou un concept accorde exactement les mêmes pouvoirs que les prêtres ou les adeptes de religion.
Le philosophisme est apparu après le cultisme. Certains mythes n'ont en effet par survécu à la montée en force de la raison qui, malgré les progrès de la science, ne pouvait pas davantage expliquer la nature des pouvoirs divins. En réalité, les mythes ont été effacés pour ne laisser transparaître que les formes les plus basiques d'enseignement. Une sorte de transformation de la notion de foi vers quelque chose de plus générique qui ne nécessite pas de l'enrober de paraboles ou de récits qui n'ont probablement jamais eu lieu.
Si le philosophisme peut se structurer en groupes et en ordres, cela s'avère beaucoup moins fréquent que les religions. Le philosophisme est le plus souvent né d'un processus de recherche individuel. Toutefois, il existe des écoles de pensées et des ordres souvent assimilés à la religion qui véhiculent ces philosophies et forment des adeptes capable d'utiliser la magie divine.
La Discipline
La Discipline est un art qui s'est forgé sur le tard sur la base du philosophisme. La Discipline exclut que l'être soit une part indivisible d'un tout. Elle le considère comme un acteur dont le pouvoir de décision influence l'évolution. S'opposant en cela au cultisme et au philosophisme qui pose les mythes ou les idées comme des choses immuables, la discipline s'efforce de décrire ces concepts comme un résultat et non un fait. Les disciples se sont convaincus que leurs actions ne s'inscrive pas dans un mouvement mais le fabrique, donc, que le pouvoir de foi indéfectible qui est le leur est au service de ce qu'il en feront et non au service de ce qu'on attend d'eux.
Cette approche radicalement différente laisse de côté la croyance en quelque chose et renforce la croyance en soi. D'un point de vue extérieur, et principalement de la part des cultistes ou des philosophes, la maîtrise de la magie divine des disciples est une aberration. Mais cela fonctionne.
La Nécromancie
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce mouvement de magie est issue directement de la magie divine et non de la magie des arcanes. En réalité, cet art n'a, à l'origine, pas du tout la même connotation négative qu'on lui donne aujourd'hui. La nécromancie est l'art de transcender la mort. Dans la plupart des cultures, la mort est un phénomène qui se retrouve au coeur de toutes les croyances. La question de savoir s'il y a une vie après la mort est le plus souvent résolue par les religions, et certaines, dans leurs dogmes, admettent qu'on peut aussi revenir de la mort dans la vie. Ce n'est pas toujours quelque chose de positif, mais les dieux de ces mythes étranges donnent souvent des raisons d'y croire.
C'est sur ce constat que certaines sociétés ont autorisé à ce que la magie divine servent aussi à ramener les morts à la vie ou, pour le moins, à contacter l'âme des défunts après leur mort. Ne serait-ce que pour pallier à la problématique posée par les morts-vivants (un phénomène presque aussi vieux que l'Omnivers), la nécromancie s'est avérée très vite une pratique utile. La science de la mort est partie d'un bon sentiment, sévèrement cadrée par les organisations religieuses, mais elle a fini par échapper à son idéologie première pour acquérir peu à peu une très mauvaise notoriété. Rejetée par les instances qui ont permis sa naissance, la nécromancie a été proscrite dans de nombreuses cultures. Par ailleurs, l'art en lui-même a fini par se perdre, s'enrichissant de pratiques honnies désormais associées à ce nom.
C'est ainsi que les nécromanciens sont lentement devenus ce qu'ils sont, des gens exploitant les morts, se servant d'eux pour servir leurs desseins. Cela en est même au point où la majorité des dogmes religieux rejettent l'idée que la nécromancie soit de la magie divine, ce qui n'est qu'en partie vrai. Si les mages des arcanes ont également su reproduire cette pratique, il n'en reste pas moins que la moitié au moins des nécromanciens sont bien des adeptes de la foi indéfectible, souvent associés à des cultes morbides ou à des philosophies sombres et discutables.
Influence de la Foi sur les mages divins
Comme la magie des Arcanes ou la magie Naturelle, la magie Divine déteint sur l'existence d'un lanceur de sort de cette magie. Elle influence, par effet miroir, le personnage qui en fait usage. A force d'incarner les désirs ou le concept d'une entité supérieure pensante ou non, l'âme du lanceur de sort est de plus en plus imprégné par lui. Plus le temps passe et moins le personnage est flexible, moins il doute ou n'éprouve le besoin de remettre en question ses actes. Cela affecte profondément son caractère.
Le mage de la Foi devient peu à peu une extension de ce en quoi il croit. Il adhère si profondément à cette conviction qu'il ne s'en rend même pas compte. Un personnage-joueur incarnant un lanceur de sort divin doit faire évoluer le caractère de son personnage en conséquence. Il doit adopter une attitude qui renforce son incapacité à infléchir certaine de ces décisions. Par exemple, un prêtre d'un dieu de la guerre finira par adopter l'idée que la guerre est la solution de tous les problèmes et qu'il faut accepter d'emblée toutes les solutions conflictuelles. Un paladin épris de justice ne pourra pas laisser se commettre le moindre crime sous ses yeux sans réagir. Un moine contemplateur ne verra plus l'intérêt de faire autre chose que rechercher et contempler la vérité immanente des choses.
Il faut voir à travers la pratique de la Foi une voie tracée vers une vision absolue qui confine tôt ou tard au fanatisme. Le mage de la Foi ne pourra plus se détacher de cette voie sans mutiler son âme.
Fabrication d'un sort de magie divine
Un sort de magie divine ressemble sans doute moins à un sort qu'un sort de magie des arcanes. Cela est dû au fait que ce qui suscite une connexion avec l'univers est avant tout une question personnelle et intérieure. La force de la foi est difficilement quantifiable, mais chaque mage divin, selon son origine, s'efforce de représenter par la voix, le geste et un réel dévouement, ce qu'il désire de l'univers au moment où il le demande. L'on parle volontiers de "prière", même si tout sorts de magie divine ne ressemble pas forcément à ça. Le langage utilisé résulte souvent de l'enseignement qui a été inculqué au mage. Il peut s'agir de sa propre langue ou de verbes que l'on considère comme sacré. Les mots en eux-même n'ont pas de pouvoir, c'est avant tout par la ferveur et la foi indéfectible que le prêtre, le philosophe ou le disciple atteint l'illumination requise. Il ne se sert de la voix et du geste que pour diriger ce qu'il invoque.
La forme de ce qui se manifeste en réponse à une prière dépend totalement de la nature du pouvoir divin utilisé. Associé à une divinité, l'effet voulu sera illustré d'une manière ou d'une autre par l'origine et la nature de ce dieu. Servi par une philosophie ou nourrit par une discipline, les formes et les couleurs seront en adéquation avec ces concepts. Un même effet de magie divine invoqué par deux mages divins différents pourra en conséquence prendre une forme ou se manifester de manière différente.
La particularité de la magie divine est d'être une magie incapable de nuire à autrui tant que l'on n'a pas compris le mécanisme primordial de l'essence. Une interprétation possible de ce postulat est que l'univers ou les déités ne se plie au désir d'altérer l'existence d'un autre être vivants que si celui qui fait appel à ce pouvoir est capable de juger de la nature de cet être vivant, autrement dit, d'admettre qu'il est empli d'énergie essentiel, donc doté d'une âme, contre laquelle il ne peut rien à moins que l'univers l'y autorise. Et l'univers ne l'y autorise que s'il comprend ce qu'il fait.
Cette explication quelque peu ésotérique n'est peut-être pas exacte, mais la restriction est quant à elle immuable, donc ça ne change rien. On notera au passage que ce qui ne possède pas d'âme peut parfaitement être blessé par la magie divine. C'est le cas des morts-vivants par exemple qu'un sort curatif blesse au même titre qu'il soigne un être vivant. Quant aux sorts provoquant des dégâts sur les structures inertes, ils font parfaitement office sur une créature artificielle sans âme.
Vision de l'Âme
La capacité de voir l'âme est une manière imagée de dire que le mage ne se contente pas d'utiliser un lien qui l'unit à une forme universelle et immatérielle de pouvoir, mais aussi qu'il la comprend au point de la ressentir partout où il la rencontre. La force d'âme, quelles que soient les concepts ou les entités auxquels elle est liée ou dont elle est imprégnée est une énergie absolue. L'univers est son reflet et son reflet est l'univers. C'est avec le pouvoir de comprendre la place d'une âme dans l'Omnivers que le mage divin est apte à la juger et, par ce biais, à lui faire du mal. La vision de l'âme procure ainsi au mage divin l'accès aux sorts offensifs. En revanche, contrairement aux magies naturelle et arcanique dont les capacités offensives sont généralement directes, la magie divine tend à blesser ou tuer de façon "détachée", tout comme les manifestations de la magie divine le sont, en somme.
Conviction
La Conviction est à la magie divine l'aboutissement de la croyance. Une ferveur telle qu'il n'existe, pour le mage divin, aucune différence entre ce qu'il croit et ce qui doit être. A tel point qu'une telle idée le détâche presque complètement des mécanismes même de sa magie, le mage lui-même devenant par essence une pure expression de sa foi. La Conviction est la source des pouvoirs inexorables, de ceux qui ne peuvent être ni contredit, ni contré, parce que l'Omnivers est en accord avec leur concrétisation comme la nuit qui tombe ou la mort qui prend tôt ou tard tous les mortels.
Métamorphose
L'acceptation de la capacité de la nature à s'adapter et à se transformer devient, par le biais de ce talent, une évidence pour le mage divin. A partir de ce moment il accepte que l'intégrité et la nature de son propre corps et de ce qui l'entoure peut être soumis aux caprices de sa foi et il estime que faire évoluer sa propre forme et les caractéristiques de ce qui l'entoure pour atteindre ses buts peut tout à fait servir les desseins de la déité ou du principe qu'il sert. Il s'autorise ainsi à altérer son corps et altérer les choses.
Harmonie
L'harmonie entre l'être et le monde est un plus pour les mages divins, car ils découvrent alors une facette importante de la vérité universelle, à savoir qu'ils ne font qu'un avec leurs croyances et l'Omnivers. Le mage divin voit ainsi ce qui l'entoure comme une fonction naturelle de ce que l'univers est censé être. Il reconnaît qu'il vaut mieux demander au pouvoir de sa foi d'exploiter la nature même du monde plutôt que de la changer, mais admet qu'on ne peut la changer en s'opposant à sa nature. Au travers de cette nouvelle perception, le mage divin comprend que la nature des choses peut changer de manière profonde et définitive pour servir ses desseins ou même améliorer la manière dont l'Omnivers fonctionne. C'est en ce sens que les pouvoirs du mage divin évoluent vers la capacité à requérir des transformations profondes de son environnement et de lui-même sachant que sous une forme ou une autre il continue pareillement de servir son idéal.
Espace-Temps
La maîtrise de l'espace-temps accorde à un mage divin la compréhension de ce qui l'entoure au-delà des apparences. Cela lui permet d'augmenter la portée des dons qu'on lui accorde. Il peut ainsi faire le souhait de se rendre dans une autre Réalité, ou très loin dans la sienne propre, d'avoir un regard sur le temps, d'en altérer le flux, les probabilités, de franchir les distances instantanément, ou de voir au travers des différentes dimensions.
Contrôle
Le Contrôle pour un mage divin est une orientation étrange puisque parfaitement opposée à la philosophie de la foi indéfectible. Là où un mage des arcanes serait porté à croire qu'il peut tout se permettre et plier le monde à sa volonté, le mage divin estime que le principe qu'il sert ou la déité qu'il révère est la seule à posséder ce droit et à le lui accorder. Tout comme pour un mage des arcanes, le contrôle donne accès aux rouages de l'univers et affecte la destinée du mage divin, capable d'anticiper et de percevoir les choses avant qu'elles n'arrivent, voire d'éviter quelles arrivent, ainsi que d'échapper à ce que lui réserve la nature. Par extension, le mage divin se rend compte que les rouages Omniversels dont il fait partie sont soumis à des forces supérieures et immensément plus puissante. Le Contrôle est le plus sûr moyen d'y échapper. Volonté plutôt atypique pour un mage divin qui, en général, se plie au rôle qu'il doit jouer dans son univers et qui, par ce biais, s'efforcerait de le modifier.
Ce que peut faire un sort divin
Le pouvoir des Arcanes
Respectée ou crainte pour sa puissance, haï pour sa nature, la magie des arcanes est le moyen offert à ceux qui ne nourrissent aucune affinité avec les esprits ni n'entretiennent aucune foi, pour réaliser des choses incroyables. D'aucuns la voient comme une solution opportuniste et désastreuse pour l'intégrité de l'univers, d'autres ne l'estiment que pour ce qu'elle leur apporte, mais dans l'ensemble de l'Omnivers, elle n'a pas très bonne réputation.
Origine
La magie des arcanes ne serait rien sans la magie divine. Elles n'ont pas grand chose en commun, mais de ceux qui ont les premiers touchés les pouvoirs de la foi indéfectible, leur entourage furent les premiers à jalouser ce qu'ils ne pouvaient eux-même accomplir. Partant du principe que les dieux pliaient le monde à leur volonté au nom de leurs prêtres et adeptes, les premiers de ces jaloux cherchèrent tout simplement un moyen d'en faire autant. La magie naturelle est loin de les avoir autant inspiré, attendu que les esprits n'étaient, tout comme les dieux, accessibles qu'à ceux qui adoptait un certain comportement. C'est en découvrant que certaines créatures aussi dangereuses qu'anciennes, telles que les dragons, manipulaient des forces qui n'étaient ni divine, ni spirituelle, mais pouvait accomplir de véritable prodige magique, que les mortels s'évertuèrent à reproduire leurs capacités.
Les premiers mages des arcanes ressortent ainsi comme des individus odieux et profiteurs, car il n'avait ni la noblesse d'âme pour inciter les dieux à les aider, ni l'ouverture d'esprit pour atteindre la dimension spirituelle. Quand bien même ils pouvaient être animés de bonnes intentions (tout comme être des salauds, l'un n'excluant pas l'autre), leur art les faisaient automatiquement passer pour des monstres cultivant un pouvoir obscur pour leur seul bénéfice.
Les mages des arcanes ne sont pourtant pas dénué de qualité. Car, que faut-il pour exercer la magie qui est la leur ? Une connaissance encyclopédique des mécanismes énergie/dimension/matière qui les entoure et une volonté sans faille pour jouer avec. Là où les mages divins et les mages naturels sont le plus souvent les spectateurs de leur magie, les mages des arcanes sont de véritables artisans. Ils manipulent directement le tissu de la réalité, et fatalement, prennent des risques. Car si la magie des arcanes a parfois mauvaise réputation, c'est aussi parce qu'elle n'est pas absolument fiable. On peut provoquer des catastrophes avec la magie divine ou la magie naturelle, mais c'est le plus souvent le résultat souhaité. Des catastrophes arrivent avec la magie des arcanes et c'est rarement voulu.
Après quoi, il faut relativiser. Le temps a permis à de nombreux peuples et sociétés de redorer le blason de ce type de magie en l'encadrant mieux, faisant de lui un art raffiné et même envié. Ce n'est pas sans parfois dénigrer les autres formes de magie, reléguant la magie naturelle à des pratiques primitives, et la magie divine à de l'obscurantisme ou de la soumission. La magie des arcanes reste une forme de magie sauvage, libre et dénuée d'entraves au travers de laquelle ressort parfois le plus mauvais côté des mortels à la recherche du pouvoir et qui ne l'obtiennent ni par l'acceptation des limites de la nature, ni par l'humilité dans la croyance en une puissance supérieure. Dans l'Omnivers, on peut malgré tout rencontrer encore beaucoup de pratiques différentes, des plus détestées aux plus développées.
Le Draconisme
Cette approche de la magie des arcanes est fondatrice. Inspirée directement de la magie des dragons, le draconisme a poussé ses pratiquants à se procurer d'une manière ou d'une autre une ascendance draconique par le biais du sang. Ceux qui possédaient ainsi le sangs des dragons pouvaient pratiquer la magie. Ne serait-ce qu'à cause de l'affront fait à la race draconique, les draconistes furent chassés et anéantis. Les dragons ayant la particularité d'être génétiquement compatibles avec n'importe quelle race ont malgré tout laissé une trace de leur sang dans des générations de mortels à travers les âges. Si l'on peut aujourd'hui prétendre qu'il n'y a aucun pré-requis pour maîtriser la magie des arcanes, qui sait si cela ne résulte pas de la présence, même lointaine, de sang de dragon en tout un chacun ?
Toujours est-il que les draconistes ont disparus et ont laissé en héritage la magie des arcanes aux générations suivantes. Les vieux sorts de magie draconiste peuvent encore être retrouvés mais ne sont utilisables qu'à condition de posséder le sang des dragons. Ce sont des sorts puissants faisant fi de tout respect pour la réalité qu'ils plient sans concessions, tout comme la magie des dragons procède, du reste. Cette forme de magie n'est plus pratiquée à part par des héritiers du sang des dragons qui peuvent encore subsister et qui entretiennent leur lignée pour disposer encore de ces pouvoirs.
L'Elémentalisme
Ce mouvement de magie des arcanes s'est évertué à reproduire la plupart des capacités des mages naturelles. Après la disparition brutale des draconistes, les quelques érudits qui reprirent leurs travaux optèrent pour une vision plus modeste et humble de la magie des arcanes, tentant d'imiter les interactions que les esprits produisaient avec la matière de façon à ce que la pratique des arcanes soient moins éprouvante pour la réalité. Ceux qui parvinrent à ce résultat fondèrent le mouvement des élémentalistes, des mages encore aujourd'hui très attachés à limiter leur pratique de l'art des arcanes à des sorts en phase avec la nature.
Dans certaines cultures, cela a contribué à rapprocher les mages des arcanes des mages naturels, au point de ne plus faire la différence entre eux sur le type de magie à leur disposition. Mais pour les autres mages des arcanes qui se sont développés, les élémentalistes sont considérés comme rudimentaires et volontairement limités dans leurs capacités.
Sorcellerie
Premier mouvement avec l'élémentalisme à naître après la chute du Draconisme, la sorcellerie ne s'est pas appelée elle-même ainsi. Le nom même a une connotation maléfique et même si l'on fait le bien avec la magie des arcanes, on est rapidement déconsidéré par la nature de la magie employée. La sorcellerie a cherché à imiter le pouvoir de la magie divine dans tous les domaines et sans restriction. C'est une magie qui a donc pris des libertés avec ses propres conséquences. Sorciers et sorcières ont ainsi été catégorisé et se sont vus attribué nombre de désastres et malheurs qui ne sont même pas de leur fait. Devenant des parias et des êtres dangereux par leur seule réputation, les adeptes de la sorcellerie n'ont jamais formé de groupes, préférant l'anonymat pour assurer leur sécurité.
La sorcellerie a survécu à travers les âges, même dans les cultures les plus évoluées où la magie des arcanes est mieux considérée, car il existe pratiquement toujours des endroits isolé où le dépositaire du don ne cherche pas à rejoindre une communauté de mage et est mal vu parmi les gens qui l'ont vu naître. En soi, la pratique de la sorcellerie s'entoure d'us et de coutumes étranges qui la font paraître bizarre, mais qui n'apportent ni n'enlèvent rien de spécial à la magie pratiquée par elle-même. C'est juste que les sorts et les rituels pratiqués portent en eux cette signature très particulière de la magie qu'on se doit de pratiquer caché car elle n'est pas belle à voir.
La Nécromagie
Le mouvement de la magie divine appelée la nécromancie a inspiré une évolution de la branche de la sorcellerie pour donner naissance à la nécromagie. Les nécromages ou nécromants se distinguent des nécromanciens par la nature de la magie dont ils se servent, mais leur vision de la mort et l'exploitation des morts est en revanche parfaitement identique. On notera toutefois que leurs motivations peuvent être très différentes. Les nécromanciens sont le plus souvent inspiré par une déité en rapport avec la mort ou lié à un culte ou un mythe, voir simplement à des rites, concernant le cycle de la vie et de la mort. Par essence, le nécromage n'est pas animé par la foi, mais juste par ses besoins, et ce qu'il fait avec les morts transgresse généralement la morale, ce qui n'est pas toujours le cas du nécromancien dont les actions peuvent s'inscrire dans sa culture.
Les deux sont toutefois interchangeables quant aux actions qu'ils peuvent mener avec et contre la mort, y compris les pratiques les plus honnies comme le vol de vie ou l'animation des morts. La nécromagie est l'un des arts des arcanes les plus détesté tant par le contexte morbide où il s'exerce que pour sa propension à aller à l'encontre du respect dû aux morts dans la plupart des cultures civilisées. Il n'est pas rare de considérer la nécromagie comme perverse et ses pratiquants comme inspiré par le mal et dévoué à de sombres desseins. Il est culturellement difficile d'admettre qu'un nécromant puisse être animé de quelques bonnes intentions que ce soit.
L'Alchimie
Les alchimistes ne sont pas nécessairement des lanceurs de sorts, pourtant leurs connaissances proviennent essentiellement de ce qui a survécu à la sorcellerie dans les cultures civilisées. Les composés alchimiques ne peuvent être manipulés que grâce à la connaissance induite par la maîtrise de la magie des arcanes. Moins qu'un mouvement, l'Alchimie est avant tout une science à part que l'on pratique souvent en plus d'une forme de magie, les arcanes étant la plus en phase avec cette pratique.
Le Grand Arcane
Dans les civilisations très évoluées, la magie des arcanes s'est extirpée de la fange de la sorcellerie pour rejoindre le rayonnage des bibliothèques des sciences les plus prisées de la société. Respectée par les adeptes de la magie divine, reconnue par les mages naturels, elle a pignon sur rue, se développe au seins d'écoles très cadrée, et est cernées par des lois qui en restreignent l'usage en bon intelligence. Le Grand Arcane est l'évolution la plus aboutie de la magie des arcanes, tant sur le plan sociétal que pratique.
Influence des Arcanes sur les mages des arcanes
Ainsi qu'il est expliqué ci-après et de façon comparable aux Magie Naturelle et Magie Divine, la pratique de la Magie des Arcanes marque de façon significative tout ceux qui en font usage. Cela se présente sous la forme d'une "signature de mage" ou "marque du mage", une caractéristique qui résulte d'un rééquilibrage naturelle des forces en présence lorsque la magie des arcanes altère la réalité. Cette marque est unique et systématique pour chaque mage. Ceux qui se sont essayé à la masquer ont toujours échoué.
La marque se distingue par son incongruité. Elle peut-être composée de son, de forme, de couleur, d'odeur, de sensation ou d'un savant mixage de tout ça à la fois. Quelqu'un d'attentif ne peut pas manquer de la remarquer à chaque fois que le personnage lâche les effets d'une incantation. Par ailleurs, l'intensité de cette marque sera fonction de la puissance et de la compléxité du sort. A noter aussi que la marque du mage se propage à partir du centre de l'effet du sort. Autrement dit, si le sort est lancé à distance, ce sont les cibles qui sont les témoins immédiats de cette marque.
A noter qu'une marque de mage ne peut en aucun cas constituer une gêne ni interagir de quelque façon que ce soit avec l'effet de la magie. C'est un évènement parfaitement neutre et sans conséquence qui se dissipe presque aussi vite qu'il est apparu.
Un personnage-joueur a l'insigne honneur de pouvoir définir lui-même la marque qui lui est destinée. Il peut ainsi faire correspondre celle-ci à ses désirs et à sa personnalité. Une fois la marque choisie (généralement avec l'acquisition de la maîtrise de la Magie des Arcanes) elle est indélébile et définitive. La marque doit toujours être décrite comme un élément repérable. Sa discrétion dépendra surtout de la puissance des sorts lancé. Plus un sort requiert de puissance et d'énergie, plus la marque sera intense à cet instant.
Exemple : Astro est un mage des arcanes de rang 2. Son joueur a décidé qu'à chaque fois qu'il lance un sort une odeur d'amoniaque se répand autour d'effluves gazeuse semi-transparente de couleur jaune. S'il lance un sort de puissance 1 sur lui-même, cela est très léger. Lorsqu'il lance un sort de puissance 2 sur une large zone d'effet à distance, c'est un véritable nuage nauséabond qui se matérialise en même temps que l'effet et disparaît presque aussitôt. |
Fabrication d'un sort de magie des arcanes
La magie des arcanes manipule le réel et le soumet à ses besoins. Mais ce faisant, elle transgresse la manière dont le réel fonctionne, et le réel, pour ne pas être détruit, s'y adapte. Cela signifie qu'au-delà de l'effet voulu, un sort de magie des arcanes s'accompagne d'effet non voulus. Fort heureusement, des siècles de pratique et d'expérience ont permis de réduire la portée de ces effets secondaires, et même de les canaliser. Curieusement, chaque individu canalise les effets secondaires de sa magie exactement de la même façon pour chacun de ses sorts, mais cette façon est unique et entièrement dépendante lui. C'est typiquement ce qu'on appelle "la signature du mage".
La construction d'un effet de magie des arcanes se passe généralement de savoir comment la réalité autour du lanceur va réagir. Il impose un effet, peu importe s'ils sont totalement contre nature dans le contexte. Le mage puise en lui l'énergie nécessaire et par un processus guidé par le geste et la parole, il façonne une structure abstraite qui, une fois relâchée, va faire ce qu'il demande. L'effet d'un sort de mage exécuté toujours de la même façon donne toujours le même résultat. La constance et la fiabilité sont deux aspects essentiels de sa magie sans lesquels le chaos peut naître.
Certains mages se sont d'ailleurs penchés sur les incertitudes d'une magie arcanique mal maîtrisée pour en sortir des règles, mais il s'avère qu'il n'y en a pas. Un sort de magie des arcanes raté entraîne systématiquement des conséquences aléatoires liées à la Réalité qui entoure le mage et proportionnelle à la force incontrôlée libérée en son sein. Les mages des arcanes préfèrent donc s'en tenir à des résultats certains.
Espace-Temps
La maitrise des concept d'espace et de temps implique de comprendre l'imbrication des dimensions et des plans qui composent l'univers, ainsi que des énergies qui y circulent. Le mage des arcanes qui, au travers de son art, entreprend de franchir les limites physiques et psychiques standards, s'emploie à atteindre ce qui se trouve entre les Réalités. C'est souvent le premier pas à franchir pour appréhender les plus grands secrets de l'Omnivers.
A travers sa compréhension de l'espace et du temps, le mage des arcanes fait sien ces principes, les intégrant dans la définition de son monde et jouant de son pouvoir pour les tordre comme il le fait avec le reste du réel. Si la manipulation de l'espace lui permet de franchir les dimensions et les distances en un clin d'œil, la manipulation du temps lui ouvre les portes d'une forme contestée de magie curative. Il peut en effet accélérer le temps de la guérison ou nier les événements qui ont conduit à être blessé ou malade.
Contrôle
Le Contrôle est la visée absolue du mage des arcanes au travers de laquelle ce qu'il fait à l'univers devient part de l'univers. Non seulement le mage peut manipuler la destinée, mais il obtient un telle compréhension des rouages cosmiques qu'il peut aussi anticiper leurs mouvements. Jusqu'à un certain point, l'accession au Contrôle c'est être comme les dieux, c'est obtenir le pouvoir de dicter ce qui doit être et d'échapper à ce qui pourrait être, défiant ainsi les probabilités et la fatalité.
Vision de l'Âme
La Vision de l'Âme pour un mage des arcanes, c'est la perception factuelle des énergies qui circulent dans les êtres et les choses. Pour lui, elle devient une ressource comme une autre, quelque chose que l'on peut manipuler. La force d'âme est d'autant plus sensible à ces manipulations que la moindre altération peut modifier des comportements. A ce niveau de compréhension, le mage des arcanes ne peux jouer avec l'âme des être vivants et retrouver ou contacter l'âme des morts. Il n'a en aucune manière compréhension de cette énergie qui pénètre l'Omnivers dans son entier même s'il peut appréhender cette notion. Au travers de l'âme, le mage des arcanes a accès aux émotions et aux sentiments.
Conviction
La Conviction procure au mage des Arcanes ce que la Vision de l'Âme lui a suggéré, à savoir que l'Omnivers dans son entier est imprégné d'énergie essentielle et que celle-ci représente les entités qui gouvernent cet Omnivers et le font évoluer en influençant tant les êtres que les choses. Avec la Conviction, le mage des Arcanes accède au pouvoir des dieux, et à la capacité d'utiliser son être de la même façon, en se faisant le rouage des mécaniques omniverselles. C'est une expérience qui peut le rendre fou, car un esprit mortel ne peut en aucun cas embrasser l'intégralité de l'existence, mais cela peut lui accorder de nombreux pouvoirs, tel celui de donner vie et âme à ce qui n'en a naturellement pas.
Métamorphose
La connaissance de la Métamorphose ouvre, au mage des arcanes, une voie tout à fait nouvelle qui lui permet, entre autre chose, de modifier l'apparence et la forme des choses et des êtres vivants, partiellement ou en totalité. La limitation à cette pratique est qu'aucune transformation ainsi opérée n'est "vraie" au sens où le mage utilise le même matériaux de base pour concevoir des formes différentes, ne changeant ni sa nature, ni sa fonction première. C'est toutefois un premier pas pour modifier les caractéristique matérielles de ce qui l'entoure.
Harmonie
L'Harmonie est pour le mage des arcanes, le stade ultime de la compréhension des intrications esprit/matière et plus particulièrement de la nature des choses. Par ce biais, non seulement le mage domine la forme et les mécanismes de la matière qui l'entoure, mais il peut en outre en changer la nature. associé à la connaissance de la Métamorphose, l'Harmonie est le pallier nécessaire pour transformer intégralement les choses jusqu'à sa nature profonde. Outre cela, le mage des Arcanes qui acquiert l'Harmonie et qui suscite, de par sa pratique, des effets contre-nature, devient capable de le rendre, au contraire, parfaitement naturel. Altérant jusqu'à la nature des choses, ce qui est impossible dans un contexte devient probable.
Ce que peut faire un sort d'arcane
Les possibilités offertes par la seule maîtrise de la magie des arcanes sont déjà très larges. La majorités des effets offensifs et défensifs sont disponibles. Les effets d'améliorations aussi. Dans les capacités utilitaires, le mage dispose de :
- les illusions et tout effet dérivé (invisiblité, colorisation, camouflage, bluff visuel ou sonore, etc.)
- la télékinésie (déplacement par la pensée, lévitation, vol, etc.)
- les champs de force (bouclier personnel, murs, armure magique, plaque et autres formes usuelles, etc.)
- le contrôle de la gravité (alléger ou allourdir, renverser localement la gravité, etc.)
- les détections fondamentales (énergie, magie,
- les manipulation de l'esprit (télépathie, échange de pensée, modifications des souvenirs, etc.)
- l'animation (création de morts-vivants ou de forme de vie artificielle, etc.)
Avec l'Espace-Temps, le mage des arcanes accède à :
- les effets curatifs détournés (régénération, soins accélérés, nier les blessures, etc.)
- les localisations (trouver un objet ou une personne à distance, percevoir d'autres dimensions, etc.)
- le glissement dans les dimensions (corps éthéré, raccourcis dimensionnels, échange de propriété à travers les plans, etc.)
- la téléportation (saut dimensionnel, téléportation, changement de plan, portail, etc.)
- l'étude du passé, du présent ou de l'avenir (lire/voir des évènements dans le temps ou d'autres lieux, évaluer le futur, etc.)
- la manipulation du temps (la paralysie, la stase, l'arrêt du temps, modifier le passé ou le présent, la rapidité, la lenteur, etc.)
- les invocations et conjurations (invoquer ou bannir des créatures, etc.)
Avec le Contrôle, le mage des arcanes accède à :
- le contrôle de sa destinée (éviter les évènements funestes, prévoir le futur avec précision, rejouer les évènements pour les changer, etc.)
- la domination (contrôler les faits et geste d'une personne ou d'un être, etc.)
- le contrôle de l'existence (créer ou anéantir, créer une situation ou accomplir un désir, etc.)
Avec la Métamorphose, le mage des arcanes accède à :
- les métamorphoses (agrandissement, réduction, transformations complètes, etc.)
- les transmutations (transmutation de matières diverses en une autre, etc.)
- le mimétisme (prendre l'apparence d'autrui, modifier partiellement l'esprit, etc.)
Avec l'Harmonie, le mage des arcanes accède à :
- la métamorphose intégrale (modication de nature intrinsèque, acquisition des pouvoirs surnaturel d'autres créatures, etc.)
- la transmutation définitive (modifier la matière de façon durable, convertir des énergies, modifier la nature, etc.)
- le contrôle des éléments (contrôler la météo, provoquer des catastrophe, animer les éléments, etc.)
Avec la Vision de l'Âme, le mage des arcanes accède à :
- le contact avec l'au-delà (retrouver et converser avec l'âme d'un défunt, réincarner une âme, etc.)
- l'analyse et le contrôle des émotions (détecter le mensonge, modifier les sentiments, susciter l'émoi, etc.)
- la manipulation de l'Essence (effrayer/détruire les morts-vivants, détecter / insufler la vie, etc.)
Avec la Conviction, le mage des arcanes accède à :
- la création de formes vivantes (créer des simulacre et des clônes pensant, etc.)
- la capacité à ressusciter (redonner vie à un mort, recréer un semblant de vie, etc.)
Pratiques et pouvoirs annexes
Les 3 pouvoirs sont fondamentaux. Les plus érudits savent qu'il n'en existe pas d'autre. En revanche, l'imagination des mortels n'ayant pas de limite, il n'est pas rare de rencontrer des façons très originales de déployer certaines capacités. La plus connue de toute est le rituel et, quelques part, toutes les autres pratiques en sont dérivées.
La magie rituelle
Lancer un sort est un acte anodin. Du moins dans les Réalités où la magie est foisonnante, un sort est aussi banal qu'un tir de flèche ou que le pétrissage du pain. Ce n'est donc pas tant de lancer un sort qui représente un acte extraodinaire, mais d'élaborer et d'exécuter un rituel. Le rituel est le tableau d'un peintre et le sort un simple coup de pinceau. Le principe d'un rituel est d'assembler de la magie pour lui donner un caractère définitif et un effet bien plus puissant et durable que le simple sort. Les conditions de lancement d'un rituel peuvent s'avérer bien plus complexes et nombreuses que celles requises pour lancer un sort mais le résultat n'a pas grand chose à voir.
Origine
En fait, la magie rituelle est sans aucun doute la première née des formes de pouvoir moderne, tout simplement parce qu'avant la naissance des sorts formels, le seul moyen de canaliser efficacement la magie était de l'inscrire dans une démarche rituelle plus ou moins complexe. Elle a surtout prévalue lors de la naissance du draconisme où les pouvoirs arcaniques étaient balbutiant, et auprès des esprits pour lesquels on pensait que le rituel était un élément prépondérant dans leur capacité à répondre.
En progressant à la recherche de l'efficacité, les arcanistes et les mages naturels ont peu à peu fait disparaître le rituel, contrairement à la religion qui en a fait l'un de ses principaux axe de développement. Les cérémonies viennent essentiellement de là.
Ritualiser la magie ne s'est avéré une nécessité que pour aller au-delà de la simple notion de sort. Les Sorciers, Nécromanciens et autres Nécromages se sont donc penchés à nouveau sur la question. Dans les différentes cultures évoluées, cette forme de magie est vite devenu une méthodologie à part pour réaliser magiquement des effets impossible à créer avec la magie informelle et formelle devenus traditionnelle.
La plupart des cultures civilisées, au-delà du côté traditionnel et cérémonial de certaines pratiques, ont consignés de façon isolé un nombre considérable d'effets magiques de grande envergure pouvant être déclenché par un rituel savamment exécuté. Si quelques fous, vite stoppés dans leur élan, se sont ingéniés à créer des rituels destructeurs à l'échelle de Réalités entières, ou d'autres, à seule fin de se déifier, les tenants des différentes formes de magie s'accordent sur le fait qu'un rituel est et demeure une pratique exceptionnelle tout autant que risquée.
En cherchant bien et en évitant d'attirer l'attention sur soi, il doit encore être possible de dénicher le fruit de ces douloureuses recherches, qui, à défaut d'avoir été détruire, ont été secrètement conservées à des fins obscures.
Pouvoirs et rituels
Les 3 pouvoirs de la magie permettent les rituels. Le procéder peut varier significativement d'un pouvoir à l'autre, mais le choix d'un pouvoir ne pose aucune condition sur le résultat. On peut donc strictement obtenir le même résultat quelle que soit la magie employée. Il faut toutefois noter que chaque pouvoir garde ses spécificités dans la réalisation d'un rituel. Un rituel conçu pour une forme de magie ne peut pas être exécuté dans une autre forme.
La construction d'un rituel est un travail considérable. Ceux qui s'y sont attelé ont généralement laissé des traces de leurs expériences et souvent un mode opératoire complet, de telle sorte à n'oublier aucun détail et pouvoir le refaire à loisir. Le temps d'exécution d'un rituel et les moyens à mettre en oeuvre varieront d'un rituel à l'autre, il n'y a pas de règle, sinon celle qui met en corrélation la compléxité et la puissance d'un effet avec les moyens déployés. Plus l'effet d'un rituel est puissant et durable, plus il requiert de temps et de ressources à mettre en oeuvre.
Il faut de grande connaissance pour élaborer un rituel. Fort heureusement, il en faut un peu moins pour simplement exécuter un rituel déjà éprouvé. S'il faut être nanti du pouvoir correspondant au rituel, sa réalisation ne demande que de suivre un mode opératoire sans se soucier du pourquoi. Certaines étapes, purement préparatoires ou exécutoires, sont même réalisables par un quidam quelconque sans le moindre don magique. Un rituel peut d'ailleurs nécessiter d'être plusieurs lors de l'exécution.
Ce que peut accomplir un rituel
L'usage le plus fréquent d'un rituel consiste en l'enchantement d'un objet, ce qui permet d'accorder à cet objet un pouvoir ou une propriété spéciale permanente. Ce genre de rituel requiert généralement beaucoup de temps et de ressource, mais l'avantage indéniable qu'il en ressort est de disposer en permanence d'un objet de pouvoir.
Il existe des rituels moins gourmands à l'utilité plus volatile, comme celui de bénir ou renforcer une armée avant une bataille, ou la création d'un portail de transport inter-dimensionnel actif quelques minutes ou quelques heures. Utiliser un rituel pour faire la même chose qu'un sort est généralement sans intérêt sauf à rendre des opportunités conséquentes accessibles à ceux qui possède un faible pouvoir. De cette manière, se téléporter avec des compétences magiques réduites est envisageable à condition d'y passer plus de temps qu'un sort et probablement aussi y consacrer quelques ingrédients sacrificiels.
La magie runique
La magie des parchemins magiques est le descendant de la magie runique, une très ancienne forme de pratique qui a donné naissance à nombre de dérivée. Des tatouages aux gravures en passant par les grimmoires, l'écrit magique est sans conteste l'ancêtre de pratiquement toutes les formes de magie arcaniques. Les pouvoirs de l'esprit et de la foi s'embarassent de moins de formalisme, même si, la plupart des cultes religieux ont été à la base des premiers écrits de pouvoir.
Origine
En tant que tel, l'écrit n'a aucun pouvoir. Même si consigner des faits, des récits ou des connaissances s'est révélé très vite utile dans le développement des civilisations de l'Omnivers, peu se sont mises en tête de transmettre de la même façon ce qui fait figure de savoir aussi occulte que dangereux.
L'on attribut à quelques cultes religieux la première réalisation d'écrits de pouvoir au travers de tablettes gravées. Leurs auteurs auraient été soi-disant "touché par la parole divine" et l'on leur en aurait transmis tant le contenu que la manière de l'écrire dans une langue dite sacrée. Dans le fond peu importe à quel point cette rumeur est fondée. C'est plutôt l'idée s'en dégageant qui compte.
Les draconistes la reprirent et formalisèrent ainsi, en étudiant auprès des dragons, les premiers langages magiques. Difficile d'affirmer comment, d'un écrit à la fois illisible et structuré dont la prononciation à haute voix déclenche des catastrophes, l'on dérive vers la simplification extrême du principe en runes et autres glyphes. Toujours est-il que les pratiquants de magie des arcanes deviennent rapidement les précurseurs de ce modèle de magie, laquelle s'avère parfois plus facile à fixer sur un support que de procéder à des enchantements complexes à base de rituels.
De loin en loin, le procédé a fini par s'avérer applicable aux autres formes de pouvoir, même si la méthodologie ou le principe en ont été différents.
Les peuplades les plus évoluées de l'Omnivers pratiquent la magie runiques sans le savoir. Les écrits qui référencent leur science de la magie sont souvent gavés de pouvoir par le seul procédé de l'écriture. Parfois marginalisé, ou fer de lance des arts de pouvoir, les runes et les symboles parcourant les langues standards ou illustrant des livres anodins, essaiment toute forme de contenu écrit. Quelques mages de toute nature, avec les moyens, le temps et l'attention suffisante, ont formalisés chacune des possibilités d'écrits magiques et s'en servent encore aujourd'hui.
Pouvoirs et magie runique
Sur le fond, créer un écrit magique est un rituel. Les runistes et glyphistes ne le conçoivent pas toujours ainsi, mais de manière générale, il accomplissent techniquement la même chose qu'un rituel quand ils écrivent ou tracent les symboles de pouvoir. La forme de magie qui est associée à cette pratique n'a d'importance que pour comprendre le mécanisme exact qui soutient l'acquisition du pouvoir.
Les mages naturels tracent des formes et des symboles dans lesquels ils enferment des esprits ou des effluves magiques qui les perturbent. L'une comme l'autre des solutions permet à l'écrit d'activer leurs réactions. Il suffit généralement de se concentrer sur la rune en la touchant pour déclencher les effets magiques associés. Les mages naturels ont été les premiers à concevoir cette magie sous la forme de tatouage avec deux avantages indéniables : le tatouage est toujours en contact avec le corps et ses pouvoirs sont, soit actifs en permanence, soit accessible sans autre pré-requis; le tatouage est pratiquement indélébile et même ses déformations liées au vieillissement de l'épiderme n'en altèrent pas le fonctionnement car le fait que la matière soit vivante entretient à elle seule la nature magique du dessin. Le symbolisme a beaucoup moins d'importance dans cette forme de magie que dans les autres, l'écrit est en effet imprégné de pouvoir non pas grâce à sa forme, mais par le principe qui lui donne naissance. Les formes utilisées, issues de la culture de l'auteur, ne se doivent d'avoir du sens que pour lui.
Les mages divins se servent du symbolisme pour concenter le pouvoir de leur foi. De la part des cultistes, le symbolisme et les langages sacrés sont pour eux d'essence divine. La précision et la répétition exacte et dévote des écrits est autant un devoir que la source du pouvoir magique. De la part des disciples et des philosophes, la pratique n'a de sens que s'ils ont foi dans ce concept et la maîtrise du symbolisme peut-être une fin en soi, une technique annexe ou de la simple cosmétique. La rune de foi ou rune divine est chargée d'un pouvoir actif, comme c'est le cas sur les charmes de protection intégré à l'architecture ou porté sur des amulettes, ou liée à un pouvoir latent qui ne peut être déclenché que par une dévotion identique à celle qui lui a donné naissance. Dans certaines cultures, le tatouage est parfois utilisé, mais le pouvoir runique de la foi a tendance à s'inscrire dans la pierre et le métal, pas seulement pour leur qualité durable, mais aussi parce qu'il s'agit de matériaux nobles. A l'instar des mages des arcanes, les mage divin peuvent charger de pouvoir des supports moins solide comme le vélin, le papyrus ou le parchemin, mais seul les pouvoirs passifs peuvent y être stockés et leur déclenchement détruit généralement le support. Cette dernière pratique est héritée de la magie des arcanes, le premier à concevoir les inscriptions magiques à usage unique.
Les mages des arcanes véhiculent une part des puissances qu'ils manipulent au travers des symboles et des écrits. En réalité, la part gestuelle de la plupart des incantations de sorts est bâtie sur le tracé plat ou en trois dimensions d'un ou plusieurs symboles. L'écrit magique conçu par les draconistes a été largement transmis et modifiés au cours des âges et reste la base du pouvoir des arcanes. C'est la raison pour laquelle les mages des arcanes ont été précurseurs en la matière. La forme et le sens des glyphes, symboles et autres caractères runiques est une constante forte et séculaire. De leur précision dépend la précision des sorts. L'écrit lui-même porte en son sein une grande part des pouvoirs des arcanes, tant et si bien qu'un simple tracé même anodin, peut déclencher des effets. De la même façon que dans les autres formes de pouvoir, l'écrit des arcanes peut être soit passif soit actif. Un effet actif altère systématiquement son support. Ainsi, un tatouage de magie des arcanes doit-il être associé à un effet protecteur pour éviter de tuer son porteur à petit feu. Là encore, la culture joue un rôle prépondérant dans l'usage des écrits magiques. Même si, d'une manière générale, la transmission du savoir des arcanes repose sur l'écrit, l'art et sa pratique dévient selon les us et coutume.
Remarque à propos des tatouages et des écrits en général
Cette forme de magie runique, quelle que soit sa source de pouvoir, repose sur l'intégrité des symboles. Si la chair qui accueille le tatouage est altérée ou sectionnée, cela détruit les pouvoirs qui y sont associés. Cela sans compter sur le fait que la magie libérée peut tuer le tatoué.
D'une manière générale, toute altération d'un symbole de pouvoir sur quelque support que ce soit entraîne les mêmes conséquences. La chair étant moins solide que la pierre ou le métal, le choix du support selon ses avantages et inconvénient doit être pris en considération.